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Weekly Update - Dynamisme de l’activité au premier trimestre même si les zones d’ombres s’agrandissent

Les turbulences bancaires auront marqué l’actualité des marchés financiers au mois de mars. Elles ne doivent pour autant pas cacher que l’activité économique a surpris positivement tout le long du premier trimestre. L’évolution de la situation des banques, notamment des banques régionales américaines, sera déterminante pour la dynamique d’activité des mois à venir.

Les enquêtes auprès des entreprises montrent une belle amélioration notamment du côté des services. Les données de mars confirment la dynamique très favorable du premier trimestre pour l’activité des services au sein des principales économies développées (enquêtes PMI auprès des directeurs d’achat, cf. graphiques). Du côté manufacturier, les enquêtes restent en zone de contraction, mais sur un niveau un peu moins dégradé qu’en fin d’année dernière. Par ailleurs, ces enquêtes montrent que si les tensions sur les prix des intrants se tassent, elles restent élevées sur les prix facturés par les entreprises. Cela confirme que si l’inflation devrait bien continuer de diminuer, cela prendra du temps avant que les tensions sous-jacentes retrouvent un niveau satisfaisant pour les banques centrales. 

La confiance des ménages s’améliore légèrement mais reste dégradée. 2022 avait été marquée par une forte dégradation de la confiance des ménages de part et d’autre de l’Atlantique, du fait à la fois de la forte progression de l’inflation ainsi que des craintes générées par la Guerre en Ukraine. Au cours du premier trimestre, nous pouvons constater une certaine amélioration. Aux Etats-Unis, l’enquête du Conference Board de mars intègre en partie le stress lié aux difficultés de certains établissements bancaires et a malgré tout surpris par sa résistance. Dans le même sens, les statistiques mensuelles des revenus et consommation des ménages montrent des revenus toujours en hausse alors que la consommation se modère, résultant sur une légère hausse du taux d’épargne.

Les turbulences bancaires vont peser, notamment aux Etats-Unis. L’activité économique a surpris positivement au premier trimestre, encourageant d’ailleurs les banques centrales à de nouveau durcir le ton juste avant les incidents bancaires récents. Ce constat est clairement rassurant, cela confirme notre analyse que les économies ont de vrais coussins pour amortir les turbulences. Cependant la situation sur les banques pourra avoir des conséquences sur les évolutions économiques à court et moyen terme. Tout d’abord, ces tensions signifient un niveau plus élevé d’incertitudes. Cela pèsera sur les décisions de l’ensemble des acteurs économiques et freinera l’activité économique. Ensuite, les tensions encourageront les banques à plus de prudence dans leur fourniture de crédit à l’économie, notamment les banques régionales américaines. Or ces banques représentent 40% du crédit bancaire aux Etats-Unis, qui devrait être de plus en plus contraint à l’avenir. 

 

Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer l'inflation en Zone Euro ainsi qu'un focus sur la consommation et le revenu des ménages aux Etats-Unis.

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Juan Carlos Mendoza Diaz Economiste et Stratégiste Société Générale Private Banking