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Weekly Update - Banques centrales : proches du « pic » mais pas encore du « pivot »

Les récentes turbulences bancaires rapprochent la fin du cycle de resserrement des politiques monétaires, le « pic ». Cependant, les banques centrales semblent encore loin d’enclencher un début d’assouplissement, le « pivot », contrairement à ce que les acteurs des marchés semblent anticiper.

Poursuite du resserrement comme si de rien n’était. Les principales banques centrales ont poursuivi, ces derniers jours, le resserrement de leur politique. Les turbulences bancaires ne les ont pas refroidies, au contraire. Elles ont voulu envoyer un message rassurant quant à leur appréciation de la stabilité financière en poursuivant leurs actions de remonté des taux. Ainsi, la Banque Centrale Européenne a remonté ses taux de 50 points de base, la Réserve fédérale et la Banque d’Angleterre de 25 pb et la Banque de Suisse a même surpris par un relèvement de 50 pb. Elles ont chacune réaffirmé leur objectif de faire baisser l’inflation, dont les derniers chiffres de février n’ont toujours pas vraiment rassuré.

Les tensions sur les banques encourageront à plus de prudence à l’avenir. Si les banques centrales se sont voulues rassurantes en plein tumulte, les turbulences les inciteront toutefois à modérer leurs actions à venir. En effet, si nous restons confiants qu’une crise systémique devrait être évitée, les turbulences actuelles vont avoir des conséquences sur les évolutions économiques à court et moyen terme, que les banques centrales intégreront dans leurs analyses. Tout d’abord, ces tensions signifient un niveau plus élevé d’incertitudes. Cela pèsera sur les décisions de l’ensemble des acteurs économiques et freinera donc l’activité économique. Ensuite, les tensions encourageront les banques à plus de prudence dans leur fourniture de crédit à l’économie, notamment les banques régionales américaines. Or ces banques représentent 40% du crédit bancaire aux Etats-Unis, qui devrait être de plus en plus contraint à l’avenir. Les banques centrales seront ainsi plus modérées dans leurs décisions.

Il semble encore trop tôt pour anticiper un relâchement des conditions monétaires. Les banques centrales semblent proches de la fin de leur cycle de resserrement marqué (+475 points de base pour la Fed, +350 pour la BCE et +425 pour la Banque d’Angleterre). Les turbulences bancaires ont encouragé les acteurs de marchés à anticiper qu’elles pourraient commencer à baisser les taux dans les prochains mois. La détente des prix des matières premières permettrait de voir rapidement l’inflation totale diminuer un peu partout, ce qui pourrait aller dans le sens d’une telle détente. Cependant, les tensions inflationnistes sous-jacentes pourraient mettre du temps à se modérer. Cela incitera les banques centrales à adopter une position plus attentiste que celle anticipée dans les marchés.

Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer les indicateurs PMI européens ainsi qu'un focus sur l'augmentation des salaires au Japon.

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Juan Carlos Mendoza Diaz Economiste et Stratégiste Société Générale Private Banking