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Weekly Update - Une mondialisation qui change de dynamique et de géographies

Le contexte géopolitique post-covid fait craindre une baisse marquée des échanges commerciaux et financiers. Les données ne montrent à ce jour pas d’arrêt brutal mais un clair changement de dynamique et de géographies qui affectera les perspectives économiques et financières.

Malgré les craintes, les données continuent de montrer un niveau d’échanges commerciaux et financiers très élevé. La crise du Covid et les tensions géopolitiques ont renforcé les mesures protectionnistes sur les flux commerciaux et financiers internationaux. En parallèle, les annonces de politiques industrielles « nationales » par les grandes économies se succèdent, ajoutant aux craintes d’un coup d’arrêt brutal à la mondialisation. Pour autant, à ce jour, les données montrent une autre image, avec un niveau d’échanges commerciaux et financiers toujours très élevé. Le niveau de commerce international en volume s’est affaissé avec la crise Covid, mais a depuis connu une forte reprise, retrouvant son niveau d’avant Covid dès octobre 2020 et enregistrant une croissance de 5% en 2021 et 2022. En 2023, le commerce se tasse, ce qui reflète à ce stade plutôt le ralentissement des principales économies qu’une tendance à la démondialisation.

Une mondialisation qui pourrait tout de même avoir atteint un pic et surtout évoluer en termes de pays. Si au total le niveau d’échanges reste très élevé, le nombre de restrictions continue d’augmenter et devrait impliquer une moindre dynamique à l’avenir. En outre, les géographies des pays « fournisseurs » évoluent assez vite. Les Etats-Unis ont notamment réorienté une part de leurs importations ou de leurs investissements de la Chine vers des pays proches (nearshoring) ou amis (friendshoring). Ainsi, début 2017, la Chine représentait 37% des importations de biens des Etats-Unis en provenance des économies émergentes industrielles. Cette part a diminué de plus de 10 points, à 26% en juillet 2023. En contrepartie, la part de marché des économies de l’ASEAN et du Mexique ont nettement augmenté. En Europe, au contraire, la Chine gagne des parts de marché dans les importations manufacturières, près de 4 points entre 2020 et 2022, pour représenter 37% des importations « émergentes » de l’Europe et en devenir ainsi le premier « fournisseur », aux dépens de l’Europe de l’Est. Au-delà des échanges commerciaux, il est aussi intéressant de souligner que si la Chine conserve un rôle commercial important, elle apparaît nettement pénalisée en termes de nouveaux flux d’investissement, ce qui pourrait peser à terme sur ses perspectives de croissance.

Des conséquences pour les perspectives économiques et de marchés. La moindre dynamique de la mondialisation devrait tout d’abord impliquer une moindre déflation importée et donc une inflation - et des taux d’intérêt - structurellement plus élevés dans les économies développées. En outre le changement de géographies pourra impliquer un réordonnancement des performances des marchés émergents. Le phénomène de nearshoring/friendshoring continuera en effet de favoriser de nouvelles régions au détriment de la Chine avec des conséquences à attendre sur les marchés actions.

Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer la bonne tenue des marchés américains cette semaine ainsi que les chiffres d'inflation aux Etats-Unis.

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