Weekly Update - Guerre Israël-Hamas : quelles conséquences pour les marchés financiers ?
Peu d’impact sur les marchés jusqu’à présent. L’attaque du Hamas contre Israël a immédiatement pénalisé les marchés locaux, la bourse d’Israël baissant de près de 7% et la devise d’environ 2%. Au-delà, l’impact sur les marchés mondiaux est resté assez limité. Il est important de rappeler que l’attaque est intervenue dans un contexte de marchés financiers nerveux depuis plusieurs semaines. Le mois de septembre avait été marqué par de nouvelles tensions sur les taux d’intérêt, impliquant un mouvement général de baisse des obligations et des actifs risqués. À la suite de l’attaque du Hamas, on a pu observer une augmentation des cours du pétrole et du gaz, mais le mouvement est resté contenu au regard de la volatilité habituelle des cours. En parallèle, les taux d’intérêt ont eu tendance à se détendre cette semaine, mouvement classique lors de tensions géopolitiques de fuite vers la qualité. Mais, à notre avis, cette baisse apparaît en grande partie expliquée par des discours des banques centrales moins « fermes ». Ce mouvement de détente des taux a d’ailleurs plutôt bénéficié aux marchés actions des principales économies développées, qui progressent au total de la semaine, soulignant le peu d’impact à ce stade de l’attaque du Hamas.
La variable principale à suivre restera le prix du pétrole. L’impact sur les marchés mondiaux devrait rester limité tant que le conflit reste local. Si les tensions venaient à s’étendre à d’autres pays de la région, alors l’impact pourrait prendre de l’ampleur, notamment via les prix du pétrole. Un scénario de tensions fortes sur les prix du pétrole, à l’image de ce que l’on a connu à la suite de la Guerre en Ukraine, aurait cependant aujourd’hui des conséquences potentiellement différentes sur les économies. En effet, les marchés de l’énergie restent globalement plus tendus, à l’image du niveau toujours particulièrement bas des réserves stratégiques américaines. Par ailleurs, en 2022, les économies développées étaient en pleine reprise économique post-covid, alors qu’aujourd’hui elles ralentissent du fait (en partie au moins) du resserrement marqué des politiques monétaires. Dans ce contexte, un choc sur les prix du pétrole pourrait à la fois faire repartir à la hausse l’inflation et provoquer un ralentissement économique plus marqué. Il peut cependant être important de rappeler que les producteurs de pétrole, l’Arabie Saoudite en tête, aura intérêt à limiter de trop fortes tensions sur le prix du pétrole, afin d’éviter une forte contraction de la demande.
Nous restons confiants sur notre positionnement stratégique équilibré entre actions et obligations. Nous avions opté pour ce positionnement dans un contexte d’incertitudes économiques et financières élevées, et cette allocation très diversifiée apparaît toujours pertinente dans un contexte d’accroissement des risques géopolitiques. Notre surpondération des marchés américains apparaît également offrir une certaine protection en cas d’accroissement des turbulences, ces marchés bénéficiant davantage des mouvements de « fuite vers la qualité ». Nous restons évidemment très vigilants, afin d'être réactifs face aux évolutions de la situation.
Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer la rencontre annuelle du FMI et ses nouvelles prévisions économiques ainsi que les résultats d'inflation aux Etats-Unis.