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Weekly Update - France : une inflation plus faible que ses voisins qui protège l’économie à court terme

L’économie française se démarque avec l’inflation la plus faible des pays de la Zone euro. Au mois d’octobre, la France affiche ainsi une inflation de 7,1%[1], nettement inférieure à la moyenne de la Zone euro, à 10,6%, et très largement en dessous des maximums, qui dépassent les 20% dans les pays baltes notamment (cf. graphique 1). Différentes raisons peuvent expliquer cette singularité : le fonctionnement de certains marchés – dont ceux de l’énergie - qui modèrent structurellement les variations de prix ou encore un mix énergétique qui, en l’absence de perturbations sur la production d'énergie nucléaire, est moins dépendant aux livraisons de gaz russe. Une autre raison majeure de cette singularité provient de la nature du soutien budgétaire mis en place par le gouvernement depuis le début de la crise énergétique. La France n’est évidemment pas la seule à avoir instauré des aides significatives, elle se situe d’ailleurs dans la moyenne de la région en termes d’importance des montants alloués (aux alentours de 3 % du PIB). C’est plutôt dans la nature de ces aides que la France se distingue par un soutien visant quasi exclusivement à contenir les tensions sur les prix de l’énergie pour l’ensemble de la population. C’est notamment le cas du bouclier tarifaire, qui gèle les prix du gaz et plafonne la progression des prix de l’électricité, et des remises sur les prix de l’essence. Les autres pays ont accordé une place plus importante à des aides ciblées pour les ménages les plus touchés ou à des aides sous forme d’allocations.
 
Un pouvoir d’achat davantage protégé. Les marchés du travail continuent d’afficher un certain dynamisme dans les principales économies de la Zone euro, et la France ne fait pas exception. Cela permet aux revenus du travail de continuer de progresser et de compenser en partie la perte de pouvoir d’achat provoquée par l’inflation. La France se distingue de nouveau des autres économies par une certaine indexation des salaires à l’inflation, via les revalorisations du salaire minimum, permettant aux revenus du travail de progresser globalement davantage. Combinée à une inflation plus faible, cette relative plus forte hausse des revenus du travail permet aux ménages français de subir une baisse de pouvoir d’achat clairement moins importante que leurs voisins (cf. graphique 2).
 
Un avantage mais pour combien de temps ? Les spécificités évoquées de l’économie française permettent clairement aux ménages français et à l’économie dans son ensemble de mieux résister à court terme au choc énergétique massif. Et même si l’indexation partielle des salaires à l’inflation pourrait faire craindre une certaine spirale prix-salaires, le fait que l’inflation reste relativement contenue permettrait d’éviter une inflation durablement trop élevée, l’inflation d’aujourd’hui alimentant l’inflation de demain. Cependant, les aides mises en place par le gouvernement français restent des aides temporaires qui ne pourront qu’amortir le choc sur l’énergie, choc qui pourrait s’avérer durable dans le temps. Et si l’on mesure l’ampleur du choc par son impact sur la balance commerciale (ie, le surcoût en termes d’importations d’énergie), on constate que la France subit bien un choc équivalent à ses voisins, de plusieurs points de PIB, qui pèse inévitablement sur les perspectives économiques de plus long terme.
 
Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer la stabilité du système financier européen et les élections de mi-mandats américaines.

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Juan Carlos Mendoza Diaz Economiste et Stratégiste Société Générale Private Banking