Weekly Update - Le FMI envoie de nouveau un message de prudence
Dans le cadre de sa revue périodique, le FMI revoit seulement marginalement à la baisse ses prévisions de croissance économique. Mais au-delà de la publication des chiffres de son scénario central, l’institution renforce son message de vigilance en termes de stabilité économique et financière.
« En surface, l’économie globale semble en voie d’une reprise progressive ». Le FMI revoit très légèrement à la baisse ses prévisions de croissance mondiale, à 2,8% pour 2023 et 3,3% pour 2024. Les économies développées afficheraient une croissance de 1,3% en 2023 et 1,4% en 2024, tandis que les économies émergentes s’établiraient respectivement à 3,9% et 4,2%. Le FMI fait en effet le constat que les économies présentent une certaine dynamique de reprise après les chocs successifs de la pandémie et de la Guerre en Ukraine. Les difficultés sur les chaînes de production se sont normalisées, les tensions sur le secteur de l’énergie se sont adoucies et la Chine a mis fin à une longue période de restrictions sanitaires. Dans ce scénario, l’inflation mondiale baisse de 8,7 % en 2022 à 7 % en 2023, sous l’effet de la baisse des prix des matières premières. Dans la plupart des pays, l’inflation ne devrait pas revenir à son niveau cible avant 2025, et l’inflation sous-jacente devrait diminuer lentement. Dans ce contexte, le FMI préconise que les banques centrales devraient maintenir durablement des conditions de politique monétaire resserrées.
« Sous la surface, cependant, les turbulences s’accumulent ». Si l’institution félicite les autorités d’avoir su réagir rapidement, elle présente les récentes turbulences bancaires comme un rappel que le niveau de risque d’instabilité reste élevé. Le FMI affiche ainsi un scénario alternatif, dans lequel les tensions sur le secteur financier s’amplifieraient, amenant la croissance mondiale à baisser aux alentours de 2,5 % en 2023 et celle des pays avancés passant sous la barre de 1 %. La vigilance du FMI vient surtout de son appréciation des politiques monétaires : malgré les risques, les banques centrales devront conserver une tonalité restrictive, et ce plus longtemps que ce qui semble aujourd’hui anticipé par les acteurs de marché. En effet, le FMI reconnaît que l’inflation apparaît beaucoup plus persistante que prévue il y a quelques mois encore. Il souligne notamment que les resserrements de politiques monétaires déjà conséquents n’ont pour le moment pas réussi à infléchir la dynamique des marchés du travail et les tensions sur la demande et sur le prix.
Une appréciation de la situation économique et financière qui nous conforte dans notre positionnement stratégique. En effet, nous restons confiants sur notre positionnement stratégique équilibré entre actions et obligations. Ce positionnement très diversifié nous permet de nous protéger au moins partiellement d’un éventuel retour des turbulences, tout en profitant aujourd’hui de l’embellie de l’ensemble des classes d’actifs. Au sein de notre exposition actions, nous continuons de privilégier les secteurs défensifs. Par ailleurs, nous conservons notre surexposition aux marchés obligataires d’État américain et à la dette d’entreprises bien notées pour l’attractivité des rendements que proposent ces classes d’actifs, ainsi qu’à l’or qui reste la valeur refuge de prédilection.
Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer les minutes de la Fed ainsi qu'un focus sur l'activité économique en Chine.
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