Devenir client

Vous êtes déjà client ? Nous vous invitons à contacter votre banquier privé. 
Vous n’êtes pas client mais aimeriez en savoir plus ? Merci de remplir le formulaire ci-dessous.

*Champs obligatoires

Contacts locaux

France : +33 (0) 1 53 43 87 00 (9h - 18h)

Luxembourg : +352 47 93 11 1 (8h30 - 17h30)

Monaco : +377 97 97 58 00 (9h/12h - 14h/17h)

Suisse : Genève au +41 22 819 02 02
et Zurich au +41 44 218 56 11 (8h30 - 17h30)

Réclamations

Weekly Update - La BCE confirme sa lutte contre l’inflation malgré la crise énergétique

Un mouvement d’ampleur inédite pour la BCE
La BCE a relevé cette semaine, comme largement anticipé ces derniers jours, ses taux directeurs de 75 points de base. Le taux de dépôt passe donc à 0,75%, le taux de refinancement à 1,25% et le taux de facilité marginale de prêt à 1,50%. Elle accélère ainsi le mouvement de resserrement de sa politique, mouvement amorcé en fin d’année dernière par l’arrêt de l’augmentation de son bilan, puis par une première hausse de ses taux directeurs de 50 points de base au mois de juillet dernier. Lors de la conférence de presse qui a suivi cette annonce, Christine Lagarde a en outre tenu des propos assez fermes sur les futures décisions de l’institution monétaire. Elle a en effet communiqué sur d’autres relèvements de taux à prévoir ces prochains mois, à un rythme plus important que  par le passé (avec un rythme certainement plus rapide on peut comprendre qu’ils peuvent faire 100bps), tout en se laissant la capacité d’ajuster l’ampleur des relèvements en fonction de l’évolution de l’actualité. Contrairement à la Réserve fédérale et à la Banque d’Angleterre, la BCE n’aborde pas à ce stade la possibilité de réduire son bilan, mais le sujet pourrait être examiné d’ici la fin de l’année.

Plus d’incertitudes sur l’activité mais aussi plus de risques sur l’inflation
Ce nouveau resserrement dans la politique et dans le discours de la BCE ont été justifiés par la révision de leurs prévisions, affichant plus d’incertitudes sur l’activité et surtout une nette révision à la hausse de l’inflation à venir. Côté activité, la banque centrale anticipe en effet une quasi-stagnation pour les trimestres à venir dans son scénario central de tensions élevées sur l’énergie. Par ailleurs, elle table sur une récession en cas de rupture totale d’approvisionnement de l’énergie par la Russie (croissance à +0,9% en 2023 dans le scénario central, contre -0,9% dans le scénario alternatif, après +3,1% en 2022). Côté inflation, la BCE affiche des prévisions qui restent très élevées en 2023 dans tous les scénarios (à +5,5% dans leur scénario central, à +6,9% dans le scénario de stress contre +8,1% en moyenne sur 2022).

Ce nouveau tour de vis de la BCE nous conforte dans notre vigilance sur les marchés obligataires de la Zone euro
Si les annonces de resserrement des taux de la BCE étaient largement attendues, la dureté de son discours nous conforte dans notre choix de position équilibrée sur les marchés obligataires. En effet, les rendements apparaissent aujourd’hui attractifs, notamment en termes réels, mais la poursuite de la progression des taux d’intérêt pèserait (de nouveau) sur les performances. Il faut cependant garder à l’esprit que le choc énergétique en cours sera potentiellement très négatif pour l’activité et limitera la capacité des taux d’intérêt à trop remonter.

Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer la nomination de la nouvelle première ministre britannique et la crise énergétique européenne.
 

Lire l'intégralité de l'article

Juan Carlos Mendoza Diaz Economiste et Stratégiste Société Générale Private Banking