Notre Point de Vue - Nouvel an chinois - février 2023
La réouverture de la Chine conforte notre scénario d’atterrissage en douceur. Le début d’année est marqué par une réduction notable de certains risques pesant sur l’activité mondiale. Tout d’abord, la fin rapide des contraintes sanitaires en Chine devrait impliquer un rebond quasi-mécanique de la demande interne, qui sera bénéfique à l’ensemble des pays partenaires. Ensuite, l’accalmie des tensions sur les marchés de l’énergie européens allège les difficultés de la région. Ces nouvelles favorables confortent notre scénario d’un atterrissage en douceur de l’activité. L’inflation et la remontée des taux d’intérêt continuent de peser, respectivement sur le pouvoir d’achat des ménages et sur les marchés immobiliers ainsi que l’investissement des entreprises. Cependant, d’importants facteurs de soutien restent présents : une « épargne COVID » toujours élevée du côté des ménages ainsi que des marchés du travail particulièrement dynamiques.
L’inflation va poursuivre sa décrue rapide, mais les banques centrales resteront vigilantes. L’accalmie sur les prix des matières premières, et notamment énergétiques, permettra à l’inflation de baisser rapidement lors des prochains mois dans les économies développées. Cependant, le choc observé sur les prix depuis un an continuera de se propager, notamment par la transmission aux salaires, gardant des pressions inflationnistes sous-jacentes importantes. Les banques centrales continueront de resserrer leur politique à court terme avant de marquer une pause. Elles maintiendront une tonalité restrictive tant qu’elles ne seront pas rassurées sur la capacité de l’inflation sous-jacente à se rapprocher de leur cible.
Une stratégie d’investissement toujours prudente et qui accentue sa différentiation régionale. Nous conservons la tonalité globalement prudente de notre stratégie d’investissement, avec une sous-pondération maintenue de notre exposition aux marchés d’actions. La réduction des risques d’un scénario trop adverse nous incite à accroître notre exposition aux marchés d’actions émergents ainsi qu’aux matières premières et à conserver notre exposition plus importante aux marchés d’actions européens par rapport au marché américain. Le contexte de taux plus élevés nous incite à conserver notre surexposition aux marchés obligataires d’Etat américain ainsi qu’à la dette d’entreprises bien notées.
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