Notre Point de Vue - Novembre 2022: Des forces contraires
Les politiques économiques restent à la manœuvre.
Le ralentissement global de l’activité économique se confirme, même si d’importantes incertitudes subsistent sur son ampleur. En parallèle, l’inflation tarde à diminuer. Ce double constat pose des difficultés à la fois aux banques centrales et aux gouvernements, avec des objectifs parfois difficilement réconciliables. Aux Etats-Unis, l’activité reste ainsi soutenue malgré un resserrement marqué des politiques monétaire et budgétaire. Si des premiers indicateurs montrent que le resserrement des conditions financières commence à peser, le marché du travail reste robuste et l’épargne continue de soutenir la demande. L’inflation sous-jacente met en outre du temps à se réduire, plaidant pour le maintien de la vigilance de la Réserve fédérale. En Europe aussi les banques centrales continuent de durcir leur politique, dans un environnement pourtant davantage fragilisé. Certains États confirment leurs soutiens d’ampleur aux ménages et entreprises pour limiter l’impact de la crise énergétique. Avec deux risques toujours présents : rendre plus durables les pressions inflationnistes et rencontrer des difficultés pour financer ces mesures dans un contexte de taux d’intérêt plus élevés. En Chine, la croissance reste modérée par le maintien de la politique zéro-COVID et les difficultés du marché immobilier. Si cette modération pèse sur l’activité économique mondiale, elle participe à la détente observée sur les prix de l’énergie, contribuant ainsi à cet environnement de forces qui agissent en sens contraires sur les dynamiques d’activité et de prix.
Maintien d’une stratégie d’allocation prudente.
Nous conservons notre prudence sur les marchés actions, par une sous-pondération sur quasiment l’ensemble des régions et par le maintien d’une grande place accordée aux secteurs défensifs et résilients. En parallèle, nous maintenons notre position globalement Neutre sur les marchés obligataires, avec toujours une légère Surexposition aux marchés obligataires américains. Nous considérons en effet que les taux ont atteint des niveaux attractifs en termes de rendements, notamment réels. Par ailleurs, nous conservons notre prudence avec une exposition réduite au pétrole et renforcée sur le franc suisse. Enfin, nous restons défensifs sur la livre sterling, dans le contexte de turbulences sur les marchés anglais qui pourraient se maintenir.
Lire l'intégralité de l'article