House Views - A la recherche de rendements dans un monde incertain - décembre 2022
Le ralentissement des économies développées se confirme pour 2023. L’inflation continue de peser sur le pouvoir d’achat des ménages tandis que la remontée des taux d’intérêt freine les marchés immobiliers et l’investissement des entreprises. L’Europe subit en outre toujours les conséquences de la crise énergétique. Ces forces négatives restent en partie contrebalancées par des facteurs de soutien, permettant de limiter le risque d’un ralentissement trop marqué. En effet, les ménages et entreprises continuent de bénéficier de situations financières globalement favorables, avec une épargne toujours importante et des marchés du travail qui continuent de s’améliorer. En Zone euro, des politiques budgétaires favorables modèrent l’impact de la crise énergétique pour les entreprises et les ménages les plus durement touchés. En outre, les incertitudes persistantes en Chine autour de la politique zéro-covid, permettent aux prix du pétrole de rester modérés.
Des banques centrales vigilantes. L’inflation pourrait avoir franchi son point haut aux Etats-Unis et en Zone euro. Elle diminuera rapidement en 2023 du fait d’effets de base favorables des prix de l’énergie et de biens durables. Cependant, au-delà de ces effets, l’inflation sous-jacente pourrait mettre du temps à baisser à cause de la propagation attendue des tensions aux salaires et aux prix des services. Les banques centrales continueront de resserrer leur politique à court terme avant de marquer une pause. Elles maintiendront une tonalité restrictive tant qu’elles ne seront pas rassurées sur la capacité de l’inflation à se rapprocher durablement de leur cible.
Recherche de rendements. Nous conservons la tonalité globalement prudente de notre stratégie d’investissement, avec une sous-pondération maintenue de notre exposition aux marchés d’actions. Nous considérons cependant que le risque d’un scénario trop adverse s’est réduit, nous incitant à accroître notre exposition à certains marchés. Nous augmentons ainsi notre exposition à la dette d’entreprises bien notées, afin de bénéficier du contexte de taux d’intérêt plus élevés. Nous augmentons aussi légèrement notre exposition au marché d’actions de la Zone euro, du fait de sa prédominance de secteurs peu sensibles à la remontée des taux. En parallèle, nous surpondérons légèrement l’euro face au dollar et réduisons notre exposition aux hedge funds.
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