Devenir client

Vous êtes déjà client ? Nous vous invitons à contacter votre banquier privé. 
Vous n’êtes pas client mais aimeriez en savoir plus ? Merci de remplir le formulaire ci-dessous.

*Champs obligatoires

Contacts locaux

France : +33 (0) 1 53 43 87 00 (9h - 18h)

Luxembourg : +352 47 93 11 1 (8h30 - 17h30)

Monaco : +377 97 97 58 00 (9h/12h - 14h/17h)

Suisse : Genève au +41 22 819 02 02
et Zurich au +41 44 218 56 11 (8h30 - 17h30)

Réclamations

Weekly Update - Wuhan au coeur de l'actualité (mise à jour)

Le nombre de cas confirmés de patients atteints de la grippe de Wuhan a continué à augmenter rapidement, passant de 282 le 20 janvier à 11 953 le 31, puis à 28 276 le 5 février d’après les rapports quotidiens de l’Organisation mondiale de la santé. Quelle est la gravité de l’épidémie ? Et quelles sont les perspectives pour la croissance mondiale et les marchés ?
Jusqu’à présent, le virus s’est essentiellement propagé à la Chine continentale, qui représente 99% de l’ensemble des cas confirmés actuels. Par ailleurs, 70% de ces cas sont situés dans la province de Hubei, dont Wuhan est la capitale. A l’international, la progression du virus semble avoir été plus lente jusqu’ici, augmentant deux fois moins rapidement qu’en Chine depuis fin janvier. Même si de nombreux observateurs ont remis en cause la précision des rapports publiés par Pékin, les données internationales laissent entendre que la Chine pourrait avoir été assez transparente dans sa communication du nombre de cas.
Cette crise est à l’origine d’une série de mesures draconiennes déployées pour combattre la progression du virus. Les usines et les bureaux ont été fermés après le retour prévu des congés du Nouvel an lunaire, et les voyages à destination et au départ des régions les plus affectées ont été restreints, tandis qu’un certain nombre de territoires comme l’Australie et les Etats-Unis ont interdit l’entrée aux étrangers arrivant de Chine continentale. Au vu de ces restrictions, les chaînes d’approvisionnement mondiales sont perturbées, de nombreux producteurs ayant mis en garde contre une pénurie imminente de composants.
D’après les estimations, les effets économiques de l’épidémie du SRAS ont entraîné un ralentissement de la croissance du PIB chinois de 1% au premier semestre 2003. Les mesures mises en œuvre cette fois-ci sont plus vastes, laissant entendre que l’impact sur la croissance pourrait être plus important cette année. L’agence de notation Standard & Poor’s estime que la croissance réelle en Chine pourrait ralentir à 5% sur l’ensemble de l’année, contre 6,1% en 2019. Par ailleurs, la Chine représente une part beaucoup plus importante et intégrée de l’activité mondiale qu’il y a 17 ans. Elle compte pour 19,3% du PIB mondial aujourd’hui en termes de parité de pouvoir d’achat, contre 8,7% en 2003.
S’agissant des marchés boursiers, les actions chinoises ont chuté de 10% sous l’effet de l’épidémie du SRAS jusqu’à ce qu’elle commence à être endiguée fin avril 2003, avant de repartir à la hausse (voir graphique de gauche). Cette fois-ci, l’indice MSCI China s’est replié de 4,4% depuis le 20 janvier, ayant touché -9,2% la semaine dernière, tandis que l’indice onshore CSI300 a cédé 11,9% avant de récupérer une partie de ses pertes pour clôturer en baisse de 6,8% ce vendredi.
Cette stabilisation a suscité l’espoir d’un ralentissement de la progression du virus. Le taux de propagation du virus au jour le jour en Chine continentale a de fait diminué, passant de 47% le 20 janvier à 22% fin janvier, puis 11% le 6 février. Comme illustré dans le tableau de droite, le nombre des cas confirmés réels a commencé à être inférieur aux projections initiales. Il convient toutefois de ne pas tirer de conclusions hâtives à partir des données disponibles à ce stade. Une nouvelle baisse du taux de propagation est nécessaire avant que nous puissions espérer un endiguement de l’épidémie.

Conclusion. Comme décrit ci-dessus, les effets sur la croissance mondiale pourraient être plus importants cette année que lors des précédentes épidémies virales. Cependant, la Chine se tient prête à assouplir encore sa politique économique, le cas échéant, après avoir injecté 173 Md$ sur les marchés monétaires et réduit les taux courts de 10 pb en début de semaine. Par ailleurs, les cas précédents laissent entendre que les effets économiques ont tendance à être temporaires, avec une remontée de la production aux niveaux antérieurs dès lors que la crise sera contenue. Les prochaines semaines pourraient être agitées pour les actions, mais les marchés devraient récupérer le terrain perdu en temps utile.

Lire l'intégralité de l'article

Responsable de la Stratégie d’Investissement Société Générale Private Banking