Weekly Update - Vague après vague
Sous l’effet de la récente flambée des infections, le monde enregistre désormais 145,4 millions de cas de coronavirus et 3,1 millions de décès. 123,7 millions de personnes se sont remises du virus, 18,6 millions de cas sont toujours actifs, et parmi ces cas 110 000 sont actuellement considérés comme critiques. Au cours des 7 derniers jours, le monde a recensé 5,6 millions de nouveaux cas, représentant une hausse de 9 % par rapport à la précédente période de 7 jours. La hausse est toutefois dominée par l'Inde, qui enregistre une hausse de 60 % pour un total sur sept jours de 2 millions de personnes. Parmi les 10 principaux pays affectés, seules l'Argentine et la Colombie ont connu des hausses significatives (+8 % et +7 % respectivement), tandis que les États-Unis, le Brésil, la France et l'Italie ont enregistré des baisses hebdomadaires du nombre de nouveaux cas, comprises entre 11 et 13 %.
Il faut bien évidemment replacer les chiffres de l’Inde dans leur contexte - avec 1,39 milliard d’habitants, le pays se classe deuxième derrière la Chine en termes de taille de population et dispose d’un gouvernement central beaucoup moins centralisé et autoritaire. De plus, l'Inde organise un grand nombre de rassemblements de masse, dont celui de la Kumbh Mela, qui est le plus grand pèlerinage religieux au monde, et durant lequel près de 3 millions d'hindous se sont, selon le rituel, baignés dans les eaux sacrées du Gange, le 14 avril. Cependant, le nombre de cas en Inde semble moins dramatique rapporté à la taille de sa population. Au cours des 7 derniers jours, l’Inde a recensé 1 416 cas et 9 décès pour 1 million d'habitants, tandis que la Turquie, au troisième rang en termes d’infections, a enregistré 4 872 cas et 27 décès.
Depuis le début de la pandémie, les protocoles de traitement se sont améliorés, ce qui implique que les patients sont désormais moins nombreux à nécessiter des soins intensifs et que les taux de mortalité ont diminué. Au cours des 21 premiers jours d'avril 2020, le monde dénombrait un total de 1,6 million de nouveaux cas et 133 700 décès. Sur la même période cette année, les totaux sont de 14,7 millions nouveaux cas et de 239 500 décès. Le nombre de nouveaux cas a naturellement augmenté à mesure que les tests se sont généralisés, mais le nombre de décès n’a pas emboîté le pas : le nombre total de décès quotidiens moyens sur 7 jours est de 12 196, un chiffre qui demeure inférieur au plus-haut de 14 462 enregistré en janvier.
Les progrès rapides des programmes de vaccination ont fait naître l'espoir que la pandémie pourrait être maîtrisée. En effet, cela semble déjà être le cas dans des pays comme Israël et le Royaume-Uni. Israël a, à ce jour, administré 120 doses de vaccins pour 100 habitants et a vu le nombre moyen de nouveaux cas chuter de 8 395 à la mi-janvier à 157 cette semaine, tandis que le nombre moyen de décès quotidiens a chuté de 65 à 5. Au Royaume-Uni, 66 doses ont été administrées pour 100 habitants, permettant aux totaux moyens de reculer des plus-hauts de janvier, qui étaient de 59 591 nouveaux cas et 1 250 décès, à 2 493 nouveaux cas et 22 décès aujourd’hui.
Au sein de l'Union européenne, les programmes de vaccination ont démarré lentement, mais l'amélioration de la disponibilité des doses a permis aux pays d'accélérer leurs campagnes. L’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne ont administré 4,1 doses pour 100 habitants au cours des 7 derniers jours, juste derrière le taux actuel de 5,1 au Royaume-Uni. De plus, l’UE a exercé son droit d’obtenir 100 millions de doses supplémentaires du vaccin Pfizer/BioNTech, au moment même où les premières livraisons du vaccin de Johnson & Johnson démarrent.
En Inde cependant, le programme de vaccination s'est avéré jusqu'ici insuffisant. Bien que le pays se classe au troisième rang des vaccinations totales derrière la Chine et les États-Unis, il n'a administré que 9,4 doses pour 100 habitants et les progrès sont terriblement lents - seulement 1,1 inoculation pour 100 au cours des 7 derniers jours. Étant l’un des principaux producteurs mondiaux de vaccins, l’Inde devra considérablement accélérer ses commandes si elle veut réduire la pression sur son système de santé.
Conclusion. Malgré la hausse récente du nombre de cas, nous ne pensons pas que la crise indienne sera en mesure de faire dérailler la reprise mondiale - le pays est beaucoup moins ancré dans les chaînes d’approvisionnement mondiales que la Chine, où nous prévoyons que la croissance accélérera cette année à plus de 8 %. À la lumière de la bonne performance enregistrée ces 12 derniers mois et des valorisations quelque peu tendues, nous avons récemment décidé de verrouiller certains bénéfices sur les actions mondiales tout en conservant une surpondération, compte tenu du contexte cyclique favorable.