Devenir client

Vous êtes déjà client ? Nous vous invitons à contacter votre banquier privé. 
Vous n’êtes pas client mais aimeriez en savoir plus ? Merci de remplir le formulaire ci-dessous.

*Champs obligatoires

Contacts locaux

France : +33 (0) 1 53 43 87 00 (9h - 18h)

Luxembourg : +352 47 93 11 1 (8h30 - 17h30)

Monaco : +377 97 97 58 00 (9h/12h - 14h/17h)

Suisse : Genève au +41 22 819 02 02
et Zurich au +41 44 218 56 11 (8h30 - 17h30)

Réclamations

Weekly Update - La situation s'améliore, lentement, mais sûrement

Les rapports PMI sont des enquêtes mensuelles réalisées auprès de milliers d’entreprises à travers le monde, couvrant le secteur manufacturier et les services, qui permettent de mesurer l’activité de façon opportune. Il est demandé aux entreprises interrogées d’indiquer si leur activité s’est améliorée ou détériorée, et les résultats sont regroupés sur une échelle de 0 à 100 de sorte que le niveau de 50 points marque la frontière entre expansion et contraction de l’activité. Il va sans dire que les enquêtes ont touché des plus-bas historiques l’année dernière alors que la pandémie se propageait et que plus de la moitié des habitants de la planète étaient placés en confinement. Cette année, la confiance revient en force.

Dans la zone euro, les indices de mai ont encore été supérieurs aux anticipations du consensus. L’indice composite (qui couvre l’ensemble des secteurs) a atteint un plus-haut post-pandémie situé à 56,9 points, en hausse de 3,9 points en comparaison du mois d’avril. Les enquêtes nationales pour la France et l’Allemagne ont augmenté de 6,3 et 2,9 points, respectivement, ce qui implique que les économies de la périphérie comme l’Italie et l’Espagne doivent avoir gagné environ 5 points. Cette tendance est confirmée par les indicateurs de mobilité qui montrent que l’Italie et l’Espagne sont déjà revenus aux niveaux de l’été dernier, ce qui laisse entrevoir des dépenses de consommation solides dans les biens et les services durant les mois d’été.

L’amélioration de la confiance dans la région a été tirée par les services. Ici encore, la France a créé la plus grosse surprise en commençant à sortir du confinement. D’autre part, l’enquête sur l’activité manufacturière dans la zone euro a été globalement stable (en baisse de seulement 0,1 point par rapport au mois d’avril). Cette faiblesse s’est concentrée pour l’essentiel en Allemagne où l’industrie a été durement touchée par les ruptures d’approvisionnement, notamment dans les semi-conducteurs. Il convient également de noter que l’indice manufacturier est déformé par le sous-indice des délais de livraison des fournisseurs, qui a ajouté environ 3 points au total. Cet indice nous dit que les délais de livraison sont beaucoup, beaucoup plus longs qu’au plus-haut du cycle précédent en 2018, ce qui signifie que lorsque les perturbations des chaînes d’approvisionnement s’atténueront, les niveaux de confiance dans l’industrie faibliront.

Aux Etats-Unis, les enquêtes PMI ont été extrêmement solides également. L’enquête sur le secteur manufacturier a dépassé les attentes à 61,5 points, après s’être élevée à 60,5 en avril, portée par une amélioration du sentiment vis-à-vis de la production et les nouvelles commandes. Là encore, les entreprises interrogées ont constaté une forte hausse des retards en raison des pénuries de composants. Le secteur des services a quant à lui bénéficié d’un rebond marqué, la réouverture s’étant accélérée (l’indice a touché les 70,1 points, bien au-dessus des 64,4 attendus). L’indice composite a naturellement suivi, atteignant à son tour 68,1 points, son niveau le plus haut depuis la reprise qui a fait suite à la Grande récession en 2009.

Il convient toutefois de noter que les enquêtes PMI du T2 sont susceptibles de marquer le point culminant de la reprise. Comme nous l’avons mentionné précédemment, la construction de l’indice repose sur la comparaison du nombre des entreprises interrogées qui bénéficient d’une amélioration avec le nombre de celles qui connaissent encore un ralentissement. Il n’est pas surprenant que les chiffres soient aussi élevés à ce stade du cycle lorsque pratiquement tout le monde observe une reprise post-pandémie. A mesure que la reprise progressera, les indices PMI sont susceptibles de repartir à la baisse, comme cela a déjà été le cas en Chine. Le point haut de l’indice manufacturier chinois a été touché en novembre dernier. Depuis, il est retombé à 54,7 points, bien en deçà des niveaux observés actuellement aux Etats-Unis et dans la zone euro.

Conclusion. Les enquêtes PMI de mai contribuent à renforcer la conviction dans notre scénario d’une reprise mondiale synchronisée au second semestre 2021. Par ailleurs, les craintes inflationnistes ont commencé à s’apaiser (un peu plus tôt que nous ne l’avions anticipé), ce qui a permis aux marchés obligataires de regagner en partie le terrain perdu récemment. Dans ce contexte, nous restons convaincus que les actions sont la classe d’actifs la plus attractive et nous confirmons notre préférence pour les marchés plus sensibles aux cycles, comme la zone euro et le Royaume-Uni

Lire l'intégralité de l'article

Responsable de la Stratégie d’Investissement Société Générale Private Banking