Devenir client

Vous êtes déjà client ? Nous vous invitons à contacter votre banquier privé. 
Vous n’êtes pas client mais aimeriez en savoir plus ? Merci de remplir le formulaire ci-dessous.

*Champs obligatoires

Contacts locaux

France : +33 (0) 1 53 43 87 00 (9h - 18h)

Luxembourg : +352 47 93 11 1 (8h30 - 17h30)

Monaco : +377 97 97 58 00 (9h/12h - 14h/17h)

Suisse : Genève au +41 22 819 02 02
et Zurich au +41 44 218 56 11 (8h30 - 17h30)

Réclamations

Weekly Update - Une semaine chargée en Europe

Le Conseil européen qui s’est tenu la semaine dernière a réuni les 27 dirigeants européens pour un sommet de deux jours. L’un des principaux points à l’ordre du jour a été l’approbation du prochain budget pluriannuel de l’UE de 1 100 Md€ et du plan de relance de 750 Md€ (également baptisé fonds « Next Generation EU », NGEU). Le fonds a été lancé lors du sommet de juillet, mais son approbation officielle avait été retardée par l’opposition de la Pologne et de la Hongrie aux dispositions qui subordonnent les versements du NGEU au respect de l’Etat de droit.

Grâce au compromis arraché la semaine dernière, la Commission européenne sera en mesure de poursuivre les émissions de 390 Md€ d’obligations européennes qui seront garanties conjointement par les Etats membres, une première pour l’Union. Les recettes issues des obligations seront distribuées sous forme de subventions aux Etats membres, le reste se présentant sous forme de prêts. Le montant total de 750 Md€ représente environ 5,4% du PIB européen et les versements s’adresseront aux Etats membres qui en ont le plus besoin. L’Italie par exemple devrait percevoir environ 10% de son PIB au total et l’Espagne quelque 14% (leurs mesures de soutien national cette année ont représenté 3,6% et 2,9% de leurs PIB respectifs).

La dernière réunion de l’année de la BCE n’a apporté aucune surprise. Le programme d’achat d’urgence pandémique (PEEP) a été renforcé de 500 Md€ pour s’établir à 1 850 Md€ et se poursuivra désormais jusqu’en mars 2022, tandis que les mesures de soutien aux prêts bancaires ont été augmentées de 300 Md€ et prolongées jusqu’en juin 2022. Alors que l’inflation globale dans la zone euro est tombée à -0,3% en glissement annuel en novembre et que l’économie a replongé en récession à la suite du confinement instauré au T4, une politique monétaire accommodante restera vraisemblablement en place dans les années à venir.

Les négociateurs du Brexit manquent de temps. Le Royaume-Uni a quitté l’UE le 31 janvier 2020 et la période de transition (durant laquelle il continue de faire partie du marché unique et de l’union douanière) prendra fin le 31 décembre. Hier, la Conférence des Présidents du Parlement européen a indiqué qu’un accord sur les échanges commerciaux devrait être finalisé d’ici à dimanche pour permettre au Parlement d’organiser une session extraordinaire avant la fin de l’année pour approuver l’accord. Il semblerait, d’après la presse, que les négociateurs ont fait des progrès sur les points d’achoppement restants (droits de pêche, dispositions relatives aux aides d’Etat et gouvernance), mais pour l’heure, aucun accord final n’est encore en vue. Bien évidemment, l’UE nous a habitués au fil des années à des accords de dernière minute lorsque l’on s’y attendait le moins. S’agissant de la livre sterling, qui a atteint son plus-haut annuel hier face au dollar à 1,3585, il semblerait que les traders soient convaincus qu’un autre accord sera arraché à la dernière heure.

Conclusion. L’accord relatif au fonds NGEU apaise les craintes du marché d’un éclatement de la zone euro et renforce notre conviction que l’euro continuera de gagner du terrain l’année prochaine. Les achats d’actifs de la BCE contribueront à maintenir des rendements obligataires bas pour les emprunteurs du noyau dur et de la périphérie de la zone euro, un point positif pour les marchés financiers en 2021 et au-delà. La reprise des paiements de dividendes par les banques de la zone euro est une bonne nouvelle, mais ne doit pas dissimuler le fait que des courbes de rendement plates et une hausse des risques liés aux créances douteuses ont des effets négatifs durables sur la rentabilité des banques. Et enfin, un accord commercial sur le Brexit pourrait encore faire grimper la livre sterling, mais cette progression devrait être éphémère. Quelles que soient les conditions de l’accord, les échanges commerciaux avec l’UE (le principal marché d’exportation du RoyaumeUni) seront désavantagés l’année prochaine.

Lire l'intégralité de l'article

Responsable de la Stratégie d’Investissement Société Générale Private Banking