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Weekly Update - Lorsque les colombes prennent leur envol... en politique !

La nomination de Janet Yellen pour remplacer Steven Mnuchin au Trésor a renforcé notre conviction que la Maison blanche de Joe Biden poursuivra des politiques économiques expansionnistes. Durant son mandat de quatre années à la tête de la Réserve fédérale (Fed), elle s’est forgée une réputation de « colombe », bien qu’elle ait supervisé le début de la normalisation de la politique monétaire à partir de décembre 2015. Avant de prendre la présidence de la Fed, elle a évolué au cours de sa carrière dans le monde universitaire (se spécialisant dans l’économie du marché du travail) et dans les services publics (par exemple, en qualité de présidente du CEA, le Conseil des conseillers économiques de Bill Clinton).

Pour sa part, Mario Draghi a quitté la BCE en ayant la réputation d’avoir sauvé la zone euro. Il a connu son heure de gloire en juillet 2012. Durant un discours prononcé à Londres, il a affirmé que « la BCE est prête à faire tout ce qu’il faut pour préserver l’euro… et, croyez-moi, ce sera suffisant ». Ces mots simples ont commencé à apaiser les craintes du marché. Puis, une semaine plus tard, il a annoncé la création d’un nouvel outil de politique monétaire, connu sous le nom d’OMT (Outright Monetary Transactions). Ce programme comprend des achats massifs sur le marché secondaire des obligations d’Etat les plus décotées afin de rapprocher leurs rendements de ceux de l’Allemagne. Les OMT n’ont jamais été utilisées, mais leur simple présence dans la « boîte à outils » de la BCE a suffi à convaincre les investisseurs que le « tout ce qu’il faut » de Mario Draghi était crédible.

L’expérience de M. Draghi et Mme Yellen en tant que banquiers centraux sera sans aucun doute un élément clé de leurs agendas politiques. Ils ont tous deux orchestré le lancement de taux d’intérêt nuls ou négatifs et ont préconisé la prolongation des programmes d’achats d’actifs afin de garantir des liquidités abondantes et de maintenir le coût des emprunts obligataires et bancaires à des niveaux bas. Et tous deux ont beaucoup moins mis l’accent sur la stabilité des prix que leurs prédécesseurs.

Pendant son mandat à la tête de la Fed, Janet Yellen a appelé à accorder moins d’importance au taux de chômage global et à se recentrer sur l’exclusion du marché du travail et les taux d’activité. Cette approche s’inscrit dans le nouveau recentrage de la Fed sur le « taux d’emploi maximum » (voir notre Weekly Update du 4 septembre) et semble particulièrement pertinente à présent. Les chiffres des créations d’emplois non-agricoles de janvier ont de nouveau déçu les économistes, tandis que les inscriptions hebdomadaires au chômage restent bien supérieures aux plus-hauts enregistrés durant les récessions précédentes.

Pour sa part, Mario Draghi a continué de jouir d’une grande crédibilité auprès des investisseurs et de l’électorat italien. Mais aura-t-il les compétences politiques nécessaires pour réussir en tant que Premier ministre ? Selon nous, son plus grand succès à la tête de la BCE n’a peutêtre pas été sa capacité à convaincre les marchés qu’il pouvait sauver l’euro, mais plutôt son aptitude à convaincre Angela Merkel de ne pas lui faire obstacle, malgré l’opposition farouche du président de la Bundesbank, Jens Weidmann. Cette faculté témoigne de solides compétences politiques.

Conclusion. Les successeurs de Janet Yellen et Mario Draghi ont gardé le cap en poursuivant leurs politiques monétaires extrêmement accommodantes. Les rendements obligataires réels (après prise en compte de l’inflation) ont ainsi été maintenus à des niveaux négatifs. Et ces achats d’actifs colossaux ont facilité le financement d’ambitieux programmes d’aide fiscale de part et d’autre de l’Atlantique, destinés à atténuer les effets négatifs du confinement et à encourager une reprise cyclique au S2 2021. Dans ce contexte, les marchés actions bénéficient encore d’un potentiel de surperformance face aux autres classes d’actifs.

 

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Responsable de la Stratégie d’Investissement Société Générale Private Banking