Devenir client

Vous êtes déjà client ? Nous vous invitons à contacter votre banquier privé. 
Vous n’êtes pas client mais aimeriez en savoir plus ? Merci de remplir le formulaire ci-dessous.

*Champs obligatoires

Contacts locaux

France : +33 (0) 1 53 43 87 00 (9h - 18h)

Luxembourg : +352 47 93 11 1 (8h30 - 17h30)

Monaco : +377 97 97 58 00 (9h/12h - 14h/17h)

Suisse : Genève au +41 22 819 02 02
et Zurich au +41 44 218 56 11 (8h30 - 17h30)

Réclamations

Weekly Update - Joe Biden attend son heure

Economie La nomination de Janet Yellen pour remplacer Steven Mnuchin au Trésor renforce notre conviction que la Maison blanche de Joe Biden poursuivra des politiques économiques expansionnistes. Bien évidemment, Mme Yellen est surtout connue pour ses quatre années à la tête de la Réserve fédérale (Fed) avant que le Président Trump ne la remplace par Jerome Powell. Durant son mandat à la banque centrale, elle a acquis une réputation de « colombe », bien qu’elle ait supervisé le début de la normalisation de la politique monétaire à partir de décembre 2015. Avant de prendre la présidence de la Fed, elle a évolué au cours de sa carrière dans le monde universitaire (se spécialisant dans l’économie du marché du travail) et dans les services publics (en qualité de Présidente du CEA, le Conseil des conseillers économiques, de Bill Clinton et d’adjointe du Président de la Fed Ben Bernanke avant son départ). La priorité donnée à l’emploi par Mme Yellen revêtira une importance particulière pour la politique économique. Durant son mandat à la tête de la Fed, elle a fait pression pour que l’on accorde moins d’importance au taux de chômage global et que l’on mette davantage l’accent sur l’exclusion du marché du travail et les taux de participation. Cette approche correspond à la nouvelle orientation de M. Powell en faveur du « taux d’emploi maximum » (voir notre Weekly Update du 4 septembre) et semble particulièrement pertinente à l’heure actuelle. Les chiffres des créations d’emplois non-agricoles pour le mois de novembre publiés la semaine dernière ont indiqué un ralentissement bien en deçà des attentes, tandis que les premières inscriptions au chômage hebdomadaires publiées hier se sont envolées, tout comme le nombre des inscriptions au chômage.

Commerce M. Biden pourrait nommer Katherine Tai comme Représentante américaine au commerce, en remplacement de Robert Lighthizer bien connu pour ses positions antichinoises avant d’être nommé par le Président Trump. Mme Tai est jugée plus diplomate, ayant déjà travaillé au bureau du Représentant américain au commerce sur la supervision des échanges commerciaux avec la Chine. Comme nous l’avons évoqué dans notre Market Update sur l’élection américaine, la future administration Biden pourrait tenir une ligne dure vis-à-vis de la Chine mais pourrait chercher à renouer des relations avec les alliés des Etats-Unis en Europe et au Japon en vue d’exercer des pressions collectives sur Pékin. Cela étant, M. Biden a clairement fait savoir que les investissements domestiques seront prioritaires sur les nouveaux accords commerciaux. Il projette de diriger 400 Md$ d’achats du gouvernement fédéral vers des entreprises nationales et d’investir massivement dans la reconversion de la main-d’œuvre et les nouvelles technologies, de l’intelligence artificielle aux véhicules électriques. Cette orientation nationale signifie que le conflit commercial qui oppose actuellement les Etats-Unis à l’UE sur la question des subventions accordées à l’industrie aéronautique pourrait s’éterniser. En octobre 2019, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a statué que l’UE avait accordé des aides d’Etat illégales à Airbus et a autorisé la mise en place de 7,5 Md$ de droits de douane américains sur les exportations européennes de denrées alimentaires et d’avions. Un an plus tard, l’OMC a jugé que les Etats-Unis avaient illégalement aidé Boeing et a donné son feu vert à 4 Md$ de droits de douane européens sur les marchandises américaines.


Conclusion. Les négociations sur un nouveau plan de relance fiscal se poursuivent, mais sans garantie que le projet actuel de 908 Md$ sera approuvé par le Congrès avant l’investiture du Président. Nous estimons toutefois que la nouvelle administration Biden annoncera des politiques plus expansionnistes dans le cadre de la recherche par Janet Yellen d’un consensus fondé sur les faits, stimulant les perspectives de croissance à moyen terme. S’agissant des échanges commerciaux, nous anticipons un changement de style mais peu de différences en substance compte tenu de la priorité donnée par Joe Biden aux investissements nationaux. Les politiques devraient être favorables aux actions, en particulier celles susceptibles de profiter le plus d’une reprise cyclique. La dégradation des finances publiques, d’autre part, pourrait exercer de nouvelles pressions baissières sur le dollar.

Lire l'intégralité de l'article

Responsable de la Stratégie d’Investissement Société Générale Private Banking