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Weekly Update - Un hiver sous le signe de la rigueur

Comme l’indique le graphique de gauche ci-après, le nombre quotidien des nouveaux cas d’infection à la COVID-19 a commencé à baisser en Europe, tandis qu’il reste supérieur aux plus-hauts enregistrés au printemps. L’ampleur de la pandémie a fortement pesé sur le système de santé, contraignant les gouvernements à rétablir des mesures de confinement, qui semblent porter leurs fruits. Aux Etats-Unis, en revanche, le nombre des nouveaux cas continue d’atteindre de nouveaux plus-hauts. Avec pratiquement 38 cas pour 10 000 habitants sur les sept derniers jours, les Etats-Unis ont été plus durement touchés que d’autres pays (l’Allemagne et la France se situent à 16 et 11 cas pour 10 000 habitants, respectivement).

Les mesures de confinement ont érodé la confiance des entreprises en Europe. L’indice PMI composite pour la zone euro en novembre a baissé de pratiquement 5 points pour s’établir à 45,3 (le niveau de 50 points marque la frontière entre expansion et contraction). Cet indicateur masque une divergence profonde entre les pays et les secteurs. Par exemple, l’indice PMI composite pour l’Allemagne demeure en zone d’expansion à 51,7 points, tandis que celui de la France s’est effondré à 40,6. Par ailleurs, l’indice PMI manufacturier de la zone euro pour novembre est ressorti à 53,8, tandis que l’indice de confiance dans les services (l’essentiel du PIB dans les économies avancées) a chuté à 41,7. La divergence entre l’industrie et les services est tout à fait logique puisque les mesures de confinement ont tendance à cibler les activités de service, comme la distribution ou l’hôtellerie.

La divergence entre la France et l’Allemagne est un peu plus surprenante (la dégradation de la confiance dans les services peut s’expliquer par les restrictions plus drastiques mises en place en France, mais la baisse de l’indice PMI manufacturier y contraste fortement avec la résistance observée en Allemagne). Par ailleurs, la production industrielle a été plus robuste en France qu’en Allemagne cette année, comme l’indique le graphique de droite. La raison en est peut-être la forte dépendance de l’Allemagne à la demande asiatique. La perspective d’une administration Biden moins offensive sur la question des droits de douane serait une bonne nouvelle pour les exportateurs allemands. Les prochains chiffres de production permettront de déterminer si leur optimisme se justifie.

Aux Etats-Unis, les mesures de confinement ont été moins rigoureuses et la confiance des chefs d’entreprise demeure robuste dans le secteur manufacturier et les services. De fait, l’indice PMI composite a atteint son plus-haut sur les trois dernières années à 58,6 points. Mais l’heure est vraisemblablement à la morosité économique. On a dénombré 740 000 nouvelles inscriptions au chômage en moyenne au cours du mois dernier, bien au-dessus du record antérieur au coronavirus de 695 000 enregistré en 1984.

La Chine, d’autre part, continue de prendre de l’avance. La production industrielle a augmenté de 6,9% en glissement annuel (en g.a.) en octobre, en ligne avec la croissance moyenne enregistrée pendant les années antérieures à la pandémie, tandis que les ventes au détail se redressent fortement (+4,3% en g.a. en octobre). Par ailleurs, l’indice PMI composite de novembre est ressorti à 55,7 points, son plus haut niveau depuis mars 2012. D’après les dernières Perspectives économiques mondiales du Fonds monétaire international (FMI), la Chine est la seule grande économie susceptible de générer de la croissance cette année (+1,9%). Et l’année prochaine devrait être marquée par une nouvelle surperformance, avec une hausse de +8,2% par rapport à la moyenne mondiale de +5,2%.

Conclusion. Alors que de nombreux pays européens se préparent à assouplir les restrictions en cette fin d’année, nous ne pouvons exclure la possibilité de nouvelles vagues d’infections à la COVID-19 avant que les programmes de vaccination ne puissent aider les populations à atteindre des niveaux d’immunité suffisants. Cependant, les vaccins devraient par la suite permettre aux ménages et aux entreprises de retrouver des niveaux d’activité plus normaux. Nous estimons que les marchés financiers continueront de voir plus loin que la récession technique dont pâtit l’Europe actuellement et de tabler sur une reprise cyclique au S2 2021.

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Responsable de la Stratégie d’Investissement Société Générale Private Banking