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Weekly Update - Un premier semestre particulièrement favorable aux actions

Au premier semestre, les différents marchés ont continué de suivre des scénarios économiques implicites variés. D’un côté, les actions, en nette hausse et avec une faible volatilité, ont parié sur un ralentissement modéré couplé d’une inflation revenant en territoire plus confortable. De l’autre, les obligations, et plus encore les matières premières, ont redouté un ralentissementmarqué provoqué par le resserrement des politiquesmonétaires. Si le semestre a été favorable aux actions, la questiond’un atterrissageplusmarqué des économiessemble seulement avoir été repoussée dans le temps.

Résistance de l’activité économique dans les économies développées. Le cycle décidément atypique a poursuivi sa tendance au cours du semestre, déjouant les scénarios les plus pessimistes. Les freins de l’inflation et des resserrements monétaires ont été amortis par les bilans toujours solides des ménages et des entreprises. L’activité est notamment restée favorablement orientée dans les services, permettant la poursuite de l’embellie des marchés de
l’emploi. Le continent européen, qui avait pourtant été particulièrement touché par le choc sur le gaz et le pétrole russe, a aussi vu son activité résister. En parallèle, l’inflation a confirmé avoir dépassé son pic. Cependant, la résistance
de l’inflation sous-jacente a encouragé les banques centrales à poursuivre leurs politiques restrictives. Du côté des grandes économies émergentes, la réouverture chinoise s’est finalement accompagnée d’une reprise modérée de la
demande interne, incitant les autorités à assouplir leurs politiques.

Des marchés actions dopés par des grosses capitalisations. Portés par la résilience de l’économie et des résultats vigoureux des entreprises, lesmarchés actions affichent de belles performances au cours du semestre. Les turbulences
bancaires du mois de mars ont été vite corrigées, même si le secteur bancaire est resté pénalisé. Aux Etats-Unis, l’engouement autour de l’intelligence artificielle a soutenu l’indice Nasdaq (+40% depuis le début de l’année), tandis
qu’en Europe, quelques grosses capitalisations (du secteur du Luxe notamment) expliquent une bonne partie de la performance. Il peut être souligné que le marché japonais affiche des performances particulièrement élevées, même si
celles-ci peuvent être modérées une fois converties, du fait de la poursuite de la baisse de la devise japonaise. Les marchés actions émergents ont été pénalisés par la faiblesse de la reprise chinoise.

Des marchés obligataires qui jouent de nouveau un rôle de protection. Les taux à 10 ans terminent le semestre quasiment inchangés, malgré une volatilité élevée. Si, en 2022, les obligations ont baissé en parallèle des actifs plus
risqués, on a pu constater au cours du semestre un retour de la corrélation négative entre actions et obligations, notamment durant les turbulences bancaires. Les obligations du Royaume-Uni se distinguent de nouveau ce semestre
avec une remontée importante des taux d’intérêt, dans un contexte d’inflation qui s’avère plus résistante que prévu.

Au total, les marchés actions ont largement surperformé au cours du premier semestre, confirmant notre scénario d’un atterrissage seulement modéré de l’activité. Les mouvements observés en ce début de second semestre illustrent pour autant que la question d’un atterrissage plus brutal de l’activité reste ouverte.

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Juan Carlos Mendoza Diaz Economiste et Stratégiste Société Générale Private Banking