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Weekly Update - Les élections américaines de novembre approchent

Les élections présidentielles américaines, qui se tiendront dans à peine cinq mois, figureront bientôt au cœur de l'actualité pour les investisseurs. Les candidatures ne seront certes confirmées que lors des congrès des partis Républicain et Démocrate fin août, mais la plupart des acteurs du marché tablent sur un duel entre Donald Trump et Joe Biden. Le meeting électoral de Trump à Tulsa samedi s'inscrit dans un contexte de tensions exacerbées par les récentes manifestations et les pillages qui semblent avoir renforcé le soutien des Afro-Américains aux Démocrates. D'après les moyennes des sondages calculées par FiveThirtyEight, Biden devance actuellement Trump avec 50,5 % contre 41,3 %, soit la plus grande marge depuis le début de l’année. Les marchés de paris penchent également en faveur du Démocrate. Depuis la mi-mai, PredictIt a observé une montée en flèche du soutien à Biden (d'une probabilité de 45 à 59 %), tandis que le soutien à Trump a reculé de 49 à 42 %. De son côté, le marché électronique « winner-takes-all » de l'Université de l'Iowa place Biden à 82 % et Trump à 31 %. Dans la mesure où PredictIt estime à 60 % la probabilité de voir le Sénat et la Chambre des représentants retrouver une majorité Démocrate, les marchés vont peut-être commencer à examiner plus en détail le programme de Biden. Les réductions d'impôts consenties par Trump pourraient être abandonnées, du moins en partie, et l'impôt sur les plus-values pourrait augmenter au même titre que l'impôt sur la fortune ; une législation antitrust contre les géants de la technologie pourrait se profiler ; le forage en mer devrait prendre fin ; une législation pourrait être adoptée pour contraindre les laboratoires pharmaceutiques à baisser le prix des médicaments ; et un salaire minimum de 15 dollars risque de venir grignoter les marges bénéficiaires des entreprises. Autrement dit, un programme moins favorable au marché que si Trump obtient un deuxième mandat. Bien entendu, les élections du 3 novembre sont encore loin et la suite dépendra en grande partie de ce qui se passera d'ici là. Les élections américaines avantagent souvent le président sortant, qui a tendance à dominer la couverture médiatique grâce à sa fonction. En outre, le système du collège électoral, dans lequel l'élection effective du nouveau président est décidée par 538 électeurs sélectionnés dans chaque État, signifie que le candidat ayant remporté le vote populaire n'est pas nécessairement élu président. En 2016, Hillary Clinton avait remporté 48,2 % des voix contre 46,1 % pour Donald Trump, mais n'avait conquis que 227 électeurs contre 304 pour Trump. Les données économiques américaines ont été mitigées ces derniers jours. Certaines enquêtes de conjoncture régionales ont surpris à la hausse (les sondages de juin menés par les Réserves fédérales de New York et de Philadelphie ont montré un net rebond des attentes, à leur plus haut niveau depuis le début de l'année), mais la reprise de la production industrielle a été moins importante que prévue en mai, celle-ci affichant ainsi une baisse de -15,3 % en glissement annuel. En outre, le renouvellement de demandes d'allocations chômage par plus de 20,5 millions de travailleurs début juin a quelque peu terni le tableau embelli, en mai, par la baisse surprenante du chômage. Par ailleurs, les États-Unis n'ont toujours pas enregistré de baisse soutenue des nouveaux cas confirmés de coronavirus, lesquels se maintiennent à plus de 20 000 par jour en moyenne. Le nombre de cas actifs (nombre de cas confirmés moins nombre de décès et de guérisons) a atteint un nouveau sommet cette semaine, alors que la pandémie continue de se propager dans de grands États comme la Californie, le Texas, la Floride et l'Arizona. En l'absence d'amélioration, le récent rebond des ventes au détail pourrait n'être qu'un simple feu de paille.

Conclusion. Les élections présidentielles n'ont pas suscité l'intérêt des marchés jusqu'à présent cette année, le moral des investisseurs étant soutenu par l'abondance des liquidités fournies par la Fed et le gouvernement et par certains signes concrets d'une reprise de l'activité. Toutefois, la situation risque de changer à l'approche du mois de novembre et certains secteurs comme l'énergie et la technologie pourraient se retrouver sous pression si les perspectives de M. Biden continuent de s'améliorer.

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Responsable de la Stratégie d’Investissement Société Générale Private Banking