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Weekly Update - Covid-19 – déploiement de mesures stratégiques

D’après les dernières projections de nos économistes, l’économie de la zone euro devrait subir une contraction de -0,7% de son PIB cette année.

Si la pandémie est endiguée d’ici au mois de juin, le second semestre 2020 devrait être marqué par un retour à une activité plus normale, avec une accélération en 2021 lorsque nos économistes estiment que la croissance atteindra 1,2%. La vitesse et l’ampleur de la reprise dépendent de trois facteurs: la réussite d’une politique de santé publique d’endiguement, le fonctionnement adéquat des marchés financiers et interbancaires, et enfin, le soutien des gouvernements aux entreprises, aux artisans et aux particuliers. Concernant les plans d’action en matière de santé publique, l’Organisation mondiale de la santé demande que les tests pour le Covid-19 soient renforcés. Par ailleurs, d’après les conclusions de nombreux chercheurs en médecine, plus les arrêts d’activité seront rapidement mis en place, plus la propagation de l’infection pourra être ralentie. De nombreux pays pourraient donc devoir faire passer des mesures plus drastiques, avec une nouvelle accélération potentielle des conséquences économiques. La réponse des banques centrales est sans précédent de par son ampleur et sa rapidité. Dans la seule journée d’hier, des baisses des taux ont eu lieu à Taïwan, en Indonésie, en Afrique du Sud et au Royaume-Uni. La Banque d’Angleterre a réduit les taux de 15 points de base à 0,1%, le plus bas niveau depuis sa création il y a 326 ans. La BoE a également renforcé son programme d’achat d’actifs de 200 Md£ pour le porter à 645 Md£. Dans la soirée de mercredi, la Banque centrale européenne a tenu une réunion extraordinaire et a décidé de créer un nouveau plan d’achats d’actifs (le programme d’achat d’urgence pandémique ou PEPP) pour un montant total de 750 Md€, qui devrait être déployé jusqu’à fin 2020 au moins. Ce dernier vient s’ajouter aux programmes existants de la BCE (qui devraient s’établir autour de 320 Md€ pour le reste de l’année 2020), impliquant une hausse de 40% du montant total de ses avoirs. La Réserve fédérale américaine a également été active cette semaine, lançant un programme de soutien au marché de papier commercial (titres d’emprunt d’entreprise à court terme, totalisant 1 000 Md$) pour garantir l’accès continu des entreprises aux liquidités. La Fed a également relancé sa « Money Market Mutual Fund Liquidity Facility », un mécanisme utilisé pour la dernière fois durant la crise de 2007-2009, afin d’assurer que les fonds seront en mesure de satisfaire aux demandes de liquidités. Et hier, la Fed a ouvert des lignes de swap avec neuf autres banques centrales (notamment les banques du Brésil, de la Corée du Sud et de l’Australie) pour permettre un accès facile à un dollar bon marché à travers le monde. Cela fait suite à une pénurie de dollars pour les entreprises mondiales, qui avait fait grimper le billet vert de 15,7% depuis le début de l’année face à un indice des devises émergentes jusqu’à mercredi. Depuis l’intervention de la Fed, le dollar s’est replié d’environ 1%. La politique des banques centrales est mise en place pour garantir le bon fonctionnement des marchés financiers et interbancaires. Cependant, elle ne contribuera guère à soutenir les entreprises et les particuliers à court terme. C’est là que la politique gouvernementale intervient. Ces derniers jours, les annonces des autorités ont donné le vertige. Des programmes massifs de garanties de prêts pour les entreprises et un soutien direct aux entreprises et aux familles ont été mis en œuvre. Dans la zone euro, ces mesures s’élèvent à quelque 8,5% du PIB, tandis que les plans d’aide déployés par Londres pourraient atteindre 15% de l’économie britannique. Aux Etats-Unis, hier, le Parti républicain a dévoilé un plan de relance fiscal de 1 000 Md$ (environ 5% du PIB) comprenant des paiements de 1 200 $ pour les adultes et de 500 $ pour chaque enfant pour aider à faire face aux besoins essentiels.

Conclusion. Les effets combinés des mesures de relance proposées ont permis aux marchés de se stabiliser depuis le milieu de la semaine, avec une hausse des actions mondiales hier, tandis que les rendements des obligations d’Etat ont chuté. Cependant, la hausse attendue du nombre de nouveaux cas de Covid-19 pourrait entraîner de nouvelles restrictions et de nouveaux coups d’arrêt aux économies. Même s’il est probable que cela s’accompagne de nouvelles mesures d’assouplissement par les banques centrales et les gouvernements, les marchés pourraient demeurer volatils et il est judicieux de conserver une position très défensive.

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Responsable de la Stratégie d’Investissement Société Générale Private Banking