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Weekly Update - Les taux se resserrent de nouveau, dans un contexte politique plus incertain

LES TAUX SE RESSERENT DE NOUVEAU DANS UN CONTEXTE POLITIQUE PLUS INCERTAIN
Les marchés financiers commencent 2025 sur la même tendance qu’ils ont fini l’année 2024 : par une hausse des taux d’intérêt de long terme. Ce mouvement apparaît à rebours de la baisse des taux des banques centrales. Cela pourrait rendre de nouveau très attractifs différents pans du marché obligataire mais pèserait in fine sur les perspectives d’activité et ainsi que sur les marchés actions.
 
Une hausse marquée des taux longs. 
Les taux souverains à 10 ans progressent nettement depuis début décembre, avec environ +50 points de base de hausse généralisée. Les taux retrouvent ainsi leurs plus hauts de la mi-2024, à plus de 4,7% aux Etats-Unis, au-dessus de 3,4% en France et 2,5% en Allemagne. Le mouvement prend une ampleur légèrement supplémentaire au Royaume-Uni, avec une progression de +60 pts à plus de 4,8%. Ce mouvement est à rebours de celui de baisses des taux directeurs des principales banques centrales amorcé au second semestre de 2024. En effet, la Réserve fédérale (Fed) et la Banque Centrale Européenne (BCE) ont déjà baissé leurs taux de 100 points, tandis que la Banque d’Angleterre (BoE) a baissé de 50 points.
 
Avant tout, un contexte politique plus incertain.
Un faisceau de facteurs explique ces nouvelles tensions sur les taux. Tout d’abord, les marchés ont de nouveau revu leurs anticipations de baisses des taux des banques centrales. Ils anticipent dorénavant seulement une baisse de 25 pts pour la Fed et la BoE d’ici juin 2025, et trois pour la BCE.
 
En effet, les indicateurs toujours favorables pour l’activité économique américaine font craindre le maintien de pressions inflationnistes (comme le rapport sur l’emploi – cf. événements clés de la semaine ci-après). Les marchés semblent en outre craindre que les politiques économiques de la nouvelle administration Trump (telles que la hausse des tarifs douaniers) pourraient impliquer une inflation durablement plus forte. Les marchés semblent en effet s’ajuster à un environnement de taux plus élevés pour plus longtemps. L’inflation pourrait ne pas se replier autant qu’avant le Covid, ce qui contraindrait les banques centrales à maintenir des taux à des niveaux plus hauts que par le passé (taux d’équilibre plus élevé)
 
En zone euro, le dernier chiffre d’inflation a aussi contribué aux inquiétudes (2,4% sur un an contre 2,2% en décembre, et 2,7% pour l’inflation sous-jacente). Ensuite, des facteurs de flux sur les marchés obligataires contribuent aux tensions : le début d’année est marqué par des émissions obligataires souveraines importantes, alors que les banques centrales continuent de réduire leur présence (resserrement quantitatif).
 
Des opportunités mais aussi des risques. 
Cette hausse des taux crée à court terme de nouvelles opportunités sur les marchés obligataires, notamment en zone euro. Nous continuons en effet de tabler sur la poursuite de la baisse des taux de la BCE qui devrait permettre une détente des taux d’intérêt de long terme dans les mois à venir. Mais si le mouvement de tensions sur les taux venait à se prolonger, l’économie mondiale en pâtirait (coût du financement plus élevé pour les entreprises, banques et gouvernements), avec des répercussions possibles sur les marchés actions.
 
Autres faits marquants de la semaine 
 
Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer la situation du marché du travail aux États-Unis ainsi que l'inflation en zone euro : 
 
États-Unis : normalisation toujours en attente du marché du travail

Les créations d'emplois non agricoles sont de 256k sur le mois – bien plus qu’attendu par le consensus. De plus, la vigueur des créations d’emplois ne provient pas de quelques secteurs isolés mais est généralisée. Néanmoins, la moyenne mobile sur 3 mois reste elle proche de la moyenne pré-Covid a 170k. Le taux de chômage recule quant à lui de 10 points de base à 4,10%. La robustesse des données du marché du travail a accru les tensions déjà présentes sur les marchés des taux (près de 10 points de base de hausse sur les taux longs américains après la publication). Seule nouvelle encourageante, la croissance des salaires s’est très légèrement repliée à 3.9% sur un an. Dans ce contexte, les marchés de taux ont continué de réduire leurs anticipations de baisse de taux de la banque central américaine et les marchés actions décrochaient.
 
Zone euro : inflation en légère hausse avec de fortes disparités régionales 
L'inflation en zone euro ressort à 2,4% sur un an en décembre, en hausse de 0,2 point de pourcentage par rapport à novembre mais qui s'explique surtout par des effets de base sur l’énergie. Cependant, cette hausse est également portée par une légère hausse des prix des services (+4% sur un an après 3,9%). Pour autant, on peut constater de grandes disparités au sein des pays de la zone euro avec une inflation en France à 1,80% sur un an en décembre, en Allemagne et en Espagne à 2,80%. Ces données ont alimenté le mouvement de hausse des taux européens observé depuis quelques semaines (cf. édito). Néanmoins, ces niveaux d’inflation ne devraient pas contrarier la BCE dans la poursuite de son assouplissement monétaire, l'activité manquant toujours de dynamisme.

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