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Weekly Update - Réserve fédérale : un démarrage en fanfare

Réserve fédérale : un démarrage en fanfare.
La Réserve fédérale (Fed) a décidé de démarrer son cycle d’assouplissement monétaire par une baisse marquée de ses taux de 50 points de base. Si les autres grandes banques centrales restent plus progressives, le mouvement global de détente monétaire est maintenant bien enclenché. Les marchés financiers focalisent dorénavant leur attention sur le niveau de taux d’intérêt auquel s’arrêteront les banques centrales
 
La confirmation du début d’un cycle de baisses des taux d’intérêt. Ayant mis fin à son cycle de hausse des taux il y a plus d’un an, la Fed prend ainsi acte de la fin de la forte inflation post-Covid. Dans leurs prévisions mises à jour, les membres du comité de politique monétaire tablent sur un retour plus rapide de l’inflation vers la cible de 2% et anticipent une stabilisation du taux de chômage autour du niveau actuel. Si la Fed a commencé son cycle avec une baisse marquée de ses taux, elle envisage de poursuivre son ajustement par des baisses plus contenues de 25 points de base (pb) à chacune des deux prochaines réunions de 2024, suivies d’une baisse de 100 pb courant 2025 et 50 pb courant 2026. Le rythme et l’ampleur des baisses des taux dépendront bien sûr de l’évolution de l’inflation et de l’activité économique. Les marchés anticipent toujours un mouvement de baisse plus rapide, avec près de 75pb d’ici à la fin de l’année et 125pb en 2025. .
 
Des banques centrales plus progressives en Europe. La Banque d’Angleterre (BoE) a quant à elle décidé de conserver le statu quo, tandis que la Banque Centrale Européenne (BCE) avait baissé ses taux de 25 pb la semaine passée. En Europe, les banques centrales ont commencé leur cycle de baisses plus tôt (dès mars du côté de la Banque Nationale de Suisse), mais elles communiquent également sur un rythme de baisses progressives, dans un contexte où l’inflation interne continue d’afficher des niveaux élevés.
 
Les marchés financiers restent confiants sur la croissance. Au cours des épisodes récents, les banques centrales enclenchaient un cycle de baisses de taux pour faire face à un contexte de dégradation marquée de l’activité économique, telle que la crise financière de 2008 ou encore le Covid en 2020. Aujourd’hui, la situation est différente, avec des banques centrales qui ajustent leur politique monétaire du fait de la normalisation de l’inflation, sans pour autant que l’activité économique ne soit trop fragilisée.
 
Dit différemment, les banques centrales ne cherchent pas à éviter une récession mais à diminuer le caractère restrictif de leurs politiques monétaires. Elles sont dans un processus progressif de réduction de leurs taux réels (déflatés de l’inflation) vers des niveaux plus en ligne avec leurs moyennes de long-terme.
 
La baisse des taux soutiendrait les économies, notamment via une reprise de l’activité du crédit. S’inscrivant dans un tel scénario favorable pour l’activité, les marchés actions continuent d’afficher des performances positives. Les marchés obligataires affichent eux aussi des performances positives, avec la poursuite de la baisse des taux d’intérêt de long terme. De façon parallèle à ce qui s’était passé durant le cycle de hausse de taux, les marchés se questionnent désormais sur la rapidité du cycle de baisse et sur le niveau des taux d’intérêt terminal des banques centrales (celui qui sera atteint à la fin de ce cycle)

Autres faits marquants de la semaine 
 
Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer la croissance française ainsi que la réunion de politique monétaire de la BoJ : 
 
FRANCE – Des perspectives de croissance révisées à la hausse malgré les incertitudes croissantes. Selon la dernière publication des projections macroéconomiques françaises de la Banque de France, le recul de l’inflation (qui se confirme) permettrait aux ménages de bénéficier de gains de pouvoir d'achat avec une hausse plus rapide des salaires nominaux que les prix. Les prévisions de croissance sont révisées à la hausse à +1,1% sur l’année (+0,8% estimée en juin dernier), mais poussée par l'effet JO et un commerce extérieur dynamique. Mais, selon la Banque de France, la croissance ralentirait au quatrième trimestre. De plus, cette publication est à mettre en perspective avec le contexte de finances publiques dégradées et d’incertitudes politiques, dans l’attente de la mise en place du nouveau gouvernement et la présentation du budget 2025.
JAPON : vers de nouvelles hausses de taux de la BoJ. Contrairement à fin juillet, la Banque du Japon (BoJ) n’a pas surpris les marchés, en maintenant ses taux directeurs inchangés a 0,25% cette semaine. Mais l’inflation totale et sous-jacente (publiées le même jour) a continué d’augmenter en août (respectivement de 2,8% sur un an a 3% et de 1,9% à 2%). La BoJ a, de fait, signalé que si l’économie et l’inflation évolué en ligne avec ses prévisions, elle serait amenée à poursuivre son mouvement de normalisation de sa politique monétaire. Elle souligne, par ailleurs, le dynamisme récent de la consommation des ménages, soutenu par l’augmentation des salaires. Ainsi, de nouvelles hausses de taux de la BoJ sont à attendre d’ici la fin de l’année.

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