Devenir client

Vous êtes déjà client ? Nous vous invitons à contacter votre banquier privé. 
Vous n’êtes pas client mais aimeriez en savoir plus ? Merci de remplir le formulaire ci-dessous.

*Champs obligatoires

Contacts locaux

France : +33 (0) 1 53 43 87 00 (9h - 18h)

Luxembourg : +352 47 93 11 1 (8h30 - 17h30)

Monaco : +377 97 97 58 00 (9h/12h - 14h/17h)

Suisse : Genève au +41 22 819 02 02
et Zurich au +41 44 218 56 11 (8h30 - 17h30)

Réclamations

Weekly Update - Un « long » dernier kilomètre

L’inflation américaine du mois de janvier, et notamment l’accélération de la composante des services hors loyers, montre que les pressions inflationnistes restent au-dessus de la zone de confort de la Réserve fédérale (Fed). Par ailleurs, les données d’activité et d’emploi de janvier indiquent que l’économie reste sur une bonne dynamique. Au total, ces données confirment notre scénario d’un soft-landing de l’activité et de l’inflation ainsi que d’un cycle seulement progressif de baisses des taux directeurs.

    Une surprise d’inflation portée par les services. L’inflation du mois de janvier a arrêté sa série de bonnes surprises, avec une progression mensuelle de 0,3% (contre 0,2% attendu par le consensus), soit une croissance annuelle de 3,1%. La surprise est surtout venue de l’inflation sous-jacente, avec une progression de 0,4% sur le mois (contre 0,3% attendu), ce qui se traduit par une inflation annuelle qui reste stable à 3,9% (graphique 1). Ce chiffre est principalement le résultat d’une inflation des services qui reste toujours importante et au-dessus d’un rythme compatible avec la cible de 2% de la Fed. D’une part, les prix du logements (33% de l’IPC) affichent toujours une croissance au-dessus de la moyenne pré-Covid et leur normalisation prendra du temps compte tenu de la méthode de construction de l’indice. Cependant, l’inflation des services hors loyers, qui jusque-là était en train de se normaliser, a affiché une forte progression mensuelle, retrouvant le niveau de 2022. Or, cette composante de l’inflation apparaît comme l’une des plus suivies par la Fed compte tenu de sa rigidité et de sa sensibilité à la politique monétaire. Ce chiffre d’inflation ne change pas notre scénario de poursuite de la désinflation en 2024 mais confirme que celle-ci sera progressive.

    Une activité économique qui reste résiliente. Si le rythme de désinflation a ralenti, le rythme de l'activité économique est toujours résilient. Après avoir fini l’année sur une forte croissance (4% en volume), les ventes au détail ont reculé de 0,8% sur le mois. Cependant cette baisse reflète principalement les aléas climatiques du mois de janvier. Les différentes données d’enquête et données d’emploi de janvier suggèrent encore que l’activité économique resterait dynamique au premier trimestre 2024. Sur l’ensemble de l’année, l’économie américaine devrait afficher une croissance résiliente encore soutenue par la progression réelle des revenus des ménages et une croissance de l’investissement solide compte tenu de la détente des conditions financières et d’une politique budgétaire encore expansionniste en 2024. 

    Un cycle de baisses de taux progressif à partir de la fin du printemps. La bonne tenue de l’activité et la surprise négative de l’inflation de janvier ont impliqué une réévaluation du calendrier de baisses de taux par les marchés monétaires (graphique 2). En effet, si la baisse de taux de mars a été écartée à la suite de la réunion de la Fed, la probabilité de baisse de taux lors de la réunion du mois de mai a aussi été revue significativement à la baisse. Dans la même ligne, si les marchés monétaires prévoyaient 6 baisses de taux en 2024, celles-ci ont été abaissées à 4 à la suite des données de janvier, convergeant ainsi vers notre scénario de début de baisse des taux à compter de la fin du deuxième trimestre. En effet, dans un scénario où la croissance reste résiliente, où la désinflation des prix des services n’est que progressive et après deux années d’un taux d’inflation au-dessus de l’objectif de 2%, nous estimons que la Fed va maintenir son taux directeur à 5,5% au cours des mois prochains et va rester prudente lors qu’elle va commencer son cycle de baisse de taux.

    Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer les chiffres de croissance et d'inflation britanniques ainsi que les chiffres de l'inflation suisse

    • Les données d’activité et d’inflation montrent une économie britannique proche de la stagflation. D’une part, le PIB du T4-23 a enregistré un recul de 0,3% T/T (contre -0,1% attendu par le consensus), reflétant essentiellement la faiblesse de la consommation des ménages. Ainsi, le PIB s’étant contracté au T3-23, l’économie britannique se trouve en récession technique. D’autre part, l’inflation continue de ne ralentir que progressivement, avec une inflation totale et sous-jacente stables à 4% et 5,1% en glissement annuel au mois de janvier. Au total, si ces chiffres compliquent la tâche de la Banque d’Angleterre, cette dernière devrait maintenir son taux directeur à 5,25% au cours des prochaines réunions privilégiant le contrôle de l’inflation. Nous nous attendons à ce que le cycle de baisse de taux de la Banque d’Angleterre intervienne en deuxième moitié d’année.

    • A la différence des principales économies développées, l’inflation en Suisse se trouve déjà en dessous de l’objectif de la Banque Nationale de Suisse. En effet, la désinflation s’est poursuivie plus rapidement que ce que le consensus anticipait, l’inflation totale et sous-jacente de janvier s’établissant à 1,3% sur un an. Avec cette bonne surprise, la Banque Centrale Suisse sera probablement en mesure d’ouvrir le bal des baisses de taux dans les économies développées cette année.

    Lire l'intégralité de l'article