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Weekly Update - États-Unis : l’inflation comme revers du Trump Trade?

États-Unis : l’inflation comme revers du Trump Trade ? Les marchés actions américains ont accueilli très favorablement l’élection de M. Trump et celle du parti Républicain aux deux chambres du Congrès, tablant sur un allégement de la fiscalité. Cependant, la mise en place de son programme économique comporte un vrai risque en termes d’inflation, dans un contexte où celle-ci n’a pas encore complétement retrouvé son niveau cible de 2%. Un tel risque pourrait même forcer la Réserve fédérale à faire une pause dans son cycle de baisse de taux.
 
Des marchés actions en grande forme post-élection. Alors que les sondages d’avant élection présidentielle était très serrés, la rapidité du résultat et sa tonalité marquée se sont traduits par une forte progression des marchés actions américains. En effet, depuis le 6 novembre, le S&P 500 a progressé de 3,7%. A titre d’exemple, en Europe, le STOXX 600 recule de 1,1%. Si la baisse de l’incertitude explique cette performance, le programme de M. Trump intègre une fiscalité très favorable pour les entreprises et ménages, avec la prolongation de baisses des taux d’imposition des ménages votées en 2017 et une nouvelle baisse du taux d’impôt sur les bénéfices de 21% à 15%. Par ailleurs, le programme de M. Trump prévoit une plus grande dérégulation, notamment pour le secteur de l’énergie et financier. Ces politiques arrivent dans un contexte où la profitabilité des entreprises est déjà élevée
 
Un risque inflationniste à surveiller. La mise en place intégrale du programme économique de M. Trump comporte néanmoins un risque de retour de l’inflation. Tout d’abord, la hausse importante des droits de douanes sur les biens se traduirait par une hausse des prix des biens. Or la déflation des biens durables est une des explications de la modération de l’inflation de ces derniers trimestres. Par ailleurs, la politique de fermeté sur l’immigration, pourrait aussi augmenter le risque d’inflation. En effet, depuis la crise Covid, la population active a augmenté significativement aux Etats-Unis grâce aux flux migratoires. Ces flux ont permis de réduire les déséquilibres d’un marché du travail en surchauffe, et donc de modérer la croissance des salaires et de l’inflation sous-jacente. Ainsi, une politique migratoire restrictive risquerait de réintroduire des déséquilibres dans le marché du travail, provoquant le retour des tensions salariales. Ainsi, ces deux mesures (droit de douanes et politique migratoire) auto-entretiendraient une intensification des pressions inflationnistes.
 
Des marchés obligataires qui commencent à prendre en compte le risque inflationniste.
Ce scénario potentiellement inflationniste intervient dans un contexte où la désinflation aux Etats-Unis ralentit. En effet, l’indice d’inflation totale s’établit à 2,6% sur un an en octobre alors que l’inflation sous-jacente reste à 3,3%. Sur les 3 derniers mois, l’inflation sous-jacente reste sur une dynamique supérieure à 2% du fait de la lente normalisation de l’inflation des loyers et des loyers implicites ainsi que de l’inflation sur certains services, comme les assurances, qui reste au-dessus de son niveau pré-Covid. Les marchés obligataires ont commencé à prendre en compte ce risque d’inflation plus élevée, avec des taux des obligations d’Etat qui ont augmenté de 3,8% à 4,5% entre octobre et novembre. Les marchés monétaires ne prévoient dorénavant que 3 baisses de 25 points de base des taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) d’ici fin 2025 contre 6 début octobre. De notre côté, nous estimons que la Fed poursuivra son cycle de baisse de taux d’intérêt dans les mois à venir, car les taux d’intérêt réels s’avèrent aujourd’hui élevés et que le marché du travail se modère. Elle restera pour autant attentive à un retour des pressions inflationnistes, une fois les premières mesures mises en place.

Autres faits marquants de la semaine 
 
Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer la conjoncture économique chinoise ainsi que le PIB au Royaume-Uni
 

  • Chine : une conjoncture toujours mitigée. Les données d’activité et commerciales continuent de montrer des perspectives mitigées. En effet, les ventes de détail du mois d’octobre ont surpris à la hausse, avec une progression de 4,8% sur un an, grâce aux subventions à la consommation. La production industrielle d’octobre et des dépenses d’investissement affichent cependant une croissance en dessous des attentes toujours sous le poids de l’ajustement immobilier. Dans la même ligne que ces données, l’excédent commercial d’octobre a fortement surpris à la hausse, reflétant plutôt une contraction des importations, reflet de la faiblesse de la demande intérieure

  • Royaume-Uni : une décomposition du PIB encourageante. La croissance du PIB du T3-24 s’est élevé à 0,1% trimestre sur trimestre, en dessous du 0,2% attendu par le consensus. Cependant, la composition de cette croissance montre une image plus constructive. En effet, la variation des stocks a contribué largement à la surprise négative du PIB. La demande intérieure a de son côté affiché une progression de 0,6% T/T, avec des contributions positives de la consommation des ménages et l’investissement. Ces données devraient conduite à la Banque d’Angleterre à maintenir son taux d’intérêt directeur à 4,75% en décembre

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