Weekly Update - Etats-Unis : des élections à l'issue incertaine
États-Unis : des élections à l’issue incertaine
Le mardi 5 novembre se tiendront à la fois l’élection présidentielle et les élections parlementaires aux Etats-Unis. Les sondages continuent de prévoir des résultats très serrés.Ces élections se tiennent dans un contexte de surperformance de la croissance américaine. Les marchés devraient rester indifférents en cas de gouvernement divisé mais pourraient réagir de façon plus marquée en cas d’une large victoire d’un parti ou de l’autre..
Des élections à l’issue incertaine. Le mardi 5 novembre se tiendra l’élection présidentielle opposant Kamala Harris, actuelle vice-présidente, candidate du parti Démocrate et Donald Trump, candidat du parti Républicain. En parallèle de l’élection présidentielle, se dérouleront aussi les élections législatives. Lors de ces élections, la totalité de la Chambre des Représentants et un tiers du Sénat seront renouvelés. Ces élections du Congrès sont tout aussi importantes à suivre étant donné que c’est le Congrès qui autorise les nouvelles dépenses, recettes et autorise le Trésor à émettre de la dette. Ainsi, un Président peut difficilement mettre en place son programme sans l’aide du Congrès. Les sondages prévoient toujours des résultats très serrés pour l’élection présidentielle et l’élection de la Chambre des représentants, rendant ainsi fortement probable d’avoir un gouvernement divisé entre Président et Congrès. Le résultat définitif pourrait en outre ne pas être connu le 6 novembre
Une élection qui se tient dans un contexte économique très favorable. Depuis la crise du Covid, l’économie américaine affiche une performance très soutenue, en net contraste par rapport aux crises économiques passés et aussi par rapport aux principales économies développées. En effet, le PIB retrouvé son niveau d’avant crise en un an seulement, contre trois ans après le choc de la crise financière de 2008. Et depuis, l’activité ne cesse de surprendre par son dynamisme. Par ailleurs, la croissance américaine est nettement supérieure à celle des autres économies développées, avec une croissance annuelle moyenne proche de 3% depuis 2022 contre 1% pour la zone euro. Enfin, cette surperformance de croissance ne s’est pas vue accompagnée par une inflation plus forte que celle de la zone euro.
Des marchés financiers favorables à un gouvernement divisé. Historiquement, la période électorale et le résultat de l’élection présidentielle a peu d’effet sur les marchés actions américains, celui-ci réagissant plus au contexte économique et monétaire qu’aux programmes de campagne. Pour l’élection qui vient, il est probable que les marchés actions américains restent indifférents ou réagissent positivement à un scénario de gouvernement divisé, c’est-à-dire, la Maison Blanche et le Congrès de différentes couleurs politiques. Cette configuration signifierait le statu quo politique et limiterait le risque de passer des lois plus extrêmes. Une large victoire du parti Démocrate pourrait se traduire au début par une réaction négative des marchés compte tenu la volonté d’augmenter la fiscalité des entreprises. Au contraire, une large victoire du Parti Républicain pourrait se traduire par des marchés actions américains en hausse, compte tenu la volonté de diminuer la fiscalité des entreprises. Ce scénario serait cependant négatif pour les actions européennes et émergentes vu son plan d’augmenter les droits douaniers. En outre, les marchés resteraient attentifs au risque inflationniste et au risque sur les institutions posées par le programme de Trump.Cliquez ici pour en savoir plus.
Autres faits marquants de la semaine
Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer les perspectives économiques du FMI ainsi que la conjoncture en Zone Euro :
FMI : des perspectives économiques mondiales stables mais des enjeux qui restent importants. Le FMI a publié mardi son rapport sur ses perspectives pour l'économie mondiale. Les prévisions restent globalement inchangées (3,2% pour la croissance et 4,3% pour l’inflation dans le monde en 2025). Si le FMI constate que l'inflation semble bien maîtrisée grâce aux orientations des politiques monétaires, il met en avant le niveau jugé excessif des dettes des Etats. Le fonds déplore le manque de rigueur fiscale des Etats couplée à l’absence d’investissement qui s’avèrent pourtant nécessaire pour générer des gains de productivité et des perspectives de croissance plus durable.
Conjoncture morose mais disparate en zone euro. Les perspectives d’activité en Europe restent moroses comme le témoignent les enquêtes S&P PMI et les données d’enquête de l’INSEE et de l’IFO. En effet, le PMI manufacturier de la zone euro reste en zone de contraction, à un niveau de 45,9, alors que le PMI des services ralentit mais reste en zone d’expansion. Les perspectives économiques restent moroses en Allemagne et en France alors que les économies périphériques affichent une activité plus résiliente. Les données d’enquête de l’INSEE confirment cette morosité de l’activité en France, avec une dégradation du secteur manufacturier reflétant la baisse des carnets de commandes, et un léger rebond du climat d’affaires des services. EN Allemagne, l’indice IFO a légèrement rebondi mais reste sur un niveau faible.
Lire l'intégralité de l'article