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Weekly Update - Retour sur 2023 : les marchés apprécient la baisse de l’inflation sans accident sur la croissance

Une activité résiliente, une détente de l’inflation et des anticipations de pivot des politiques monétaires ont permis aux principales classes d’actifs de terminer l’année sur une note particulièrement favorable.

Retour sur 2023 : les marchés apprécient la baisse de l’inflation sans accident sur la croissance. En 2023, la croissance a surpris les attentes du consensus par sa résilience. En effet, malgré la poursuite de la hausse des taux monétaires et les tensions bancaires du premier trimestre, les grandes économies affichent une croissance positive sur l’année. Aux Etats-Unis, l’activité s’est avérée particulièrement solide, grâce à une consommation soutenue et une politique budgétaire de nouveau accommodante. L’Europe résiste aussi, mais plus difficilement, et affiche une croissance quasi-nulle sur l’année, tirée à la hausse par l’Espagne et l’Italie, et à la baisse par l’Allemagne. Le Royaume-Uni surprend aussi par sa résistance, alors que le consensus tablait sur une récession à la suite des tensions spécifiques sur les taux d’intérêt. La Chine affiche en revanche une reprise toujours en retrait, avec une consommation faible après trois ans de restrictions sanitaires et un marché immobilier toujours en difficulté.

Une inflation qui poursuit sa normalisation. L’inflation a bien diminué dans la plupart des grandes économies. La baisse des prix de l’énergie et la normalisation des prix des biens durables contribuent à la nette détente de l’inflation, notamment au deuxième semestre. L’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) diminue également mais reste nettement au-dessus la cible de 2% des banques centrales. Les autorités monétaires ont en conséquence poursuivi leur cycle de resserrement amorcé en 2022, avant de marquer une pause depuis quelques mois (dernière hausse fin juillet pour la Réserve fédérale (Fed), début août pour la Banque d’Angleterre (BoE) et septembre pour la Banque Centrale Européenne (BCE)). Au total, la belle surprise de 2023 a été la baisse de l’inflation sans accident majeur sur la croissance ni sur les marchés de l’emploi.

Des marchés financiers qui finissent sur une note très positive. L’année a été marquée par une très forte volatilité des marchés actions et obligations. Si les crises bancaires du mois de mars ont mis un coup d’arrêt à la hausse des marchés actions, ils se sont ensuite vite repris, stimulés par les premiers résultats du secteur de l’intelligence artificielle aux Etats-Unis et les perspectives de reflation au Japon. En fin d’année, la plupart des indices actions finissent sur une croissance à deux chiffres avec des résultats d’entreprises très résilients. La perspective d’un atterrissage en douceur et de baisses des taux a permis aux marchés obligataires de terminer dans le vert, après une année de très forte volatilité. Au total, l’enseignement sur les marchés en 2023 est que les actifs financiers peuvent afficher une bonne performance malgré des taux réels élevés, tant que la croissance résiste et dans un contexte de perspectives d’amélioration de la productivité grâce à l’intelligence artificielle.

Maintien de notre préférence pour les marchés actions américains et pour les obligations d’entreprises bien notées. Pour 2024, nous tablons sur un atterrissage en douceur de l’activité aux Etats-Unis et le maintien d’une croissance faible en Europe. Nous maintenons ainsi notre surpondération sur les marchés actions américains. Nous tablons en outre sur la baisse progressive de l’inflation et sur le pivot des principales banques centrales. Ce scénario reste favorable aux marchés obligataires, notamment d’entreprises, notamment pour cristalliser les rendements actuels. En outre, le taux de défaillance des entreprises bien notées resterait modéré, grâce à des bilans sains.

Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer l'inflation au Royaume-Uni, les nouvelles réformes budgétaires européennes ainsi que les tensions au canal de Suez : 

 

  • L’inflation anglaise a surpris à la baisse en novembre, atteignant 3,9% sur un an contre 4,4% attendus, un plus bas depuis septembre 2021. La plus grande contribution à cette baisse provient des transports (prix de l’essence et des véhicules). Toutes les autres composantes affichent des évolutions moins marquées en novembre. L’inflation sous-jacente est également plus faible que prévue, à 5,1% contre 5,7% attendu. Cette détente de l’inflation a permis une baisse des taux à 10 ans de près de 30bp et une nette surperformance du marché actions local cette semaine.

  • Alors qu’elles doivent être réactivées au 1er janvier 2024, les membres de l’UE sont tombés d’accord sur une réforme des règles budgétaires européennes.  Une fois officiellement adoptées, ces règles prendront en compte les spécificités des états membres en se focalisant sur l’évaluation de la soutenabilité de la dette publique. De plus, elles devraient encourager une politique budgétaire moins procyclique. Néanmoins, des mesures de «sauvegarde» pour forcer les états membres à réduire leurs déficits pourraient conduire à des politiques d’austérité drastiques pour les pays les plus endettés.

  • Suite aux nombreuses attaques sur des bateaux de commerce, plusieurs entreprises ont décidé d’arrêter d’utiliser le canal de Suez pour faire transiter leurs marchandises. Cela fait peser un risque sur le commerce mondial déjà sous tension avec la sécheresse au canal de Panama (environ 12% du commerce mondial passe par le canal de Suez). Cette situation pourrait relancer les risques liés à l’inflation, d’autant qu’une grande quantité du pétrole et du gaz mondial transite par le canal de Suez. Bien qu’il n’y ait pas eu pour le moment d’impact sur le prix du pétrole, ni sur les marchés, cela reste à surveiller pour 2024.

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