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Weekly Update - Etats-Unis : ce que dit la courbe des taux sur les perspectives d’activité

Les taux courts montent plus que les taux longs. 
La vigueur de la reprise économique et des tensions plus durables qu’attendues sur l’inflation ont été confirmés aux Etats-Unis par différents indicateurs. Les acteurs de marchés ont revu en conséquence leurs anticipations du rythme de normalisation de politique monétaire. Ils prévoient dorénavant un cycle de hausses du taux directeur dès le mois de mars totalisant 7 hausses de 25 points de base d’ici la fin d’année. En ligne avec la révision de ces anticipations, les taux d’intérêt de maturité courte ont nettement progressé, le taux à deux ans s’établi à plus de 1,5%, avec une nouvelle accélération depuis le début de l’année. En parallèle, les taux à long terme ont aussi progressé mais de façon plus contenue, le taux à 10 ans se situe à 2% (cf. graphique 1). L’écart entre les taux longs et les taux courts s’est ainsi resserré, accentuant une tendance déjà enclenchée depuis mi-2021 et faisant craindre à certains observateurs la survenue d’une récession aux Etats-Unis.

Une courbe des taux qui serait un indicateur avancé de récession. 
Si la tendance récente se poursuivait, nous pourrions aller jusqu’à un inversement de la courbe des taux , soit des taux d’intérêt de court terme supérieurs aux taux de plus long terme. Cela serait perçu comme un signal de défiance des investisseurs vis-à-vis des perspectives, et donc un potentiel signal annonciateur d’une récession économique à venir. Les trois précédentes récessions aux Etats-Unis ont été précédées d’une inversion de la courbe des taux (cf. graphique 2), accréditant cette thèse. Sur la période actuelle, une inversion de la courbe serait le reflet des craintes que la Réserve fédérale doive ajuster trop fortement ses taux d’intérêt face aux tensions persistantes sur l’inflation, au risque de provoquer une récession.

Ce serait oublier les facteurs qui continuent de peser sur les taux d’intérêt de long terme. 
Ceux-ci restent contenus, du fait d’une demande toujours importante d’obligations d’Etat américain, considérées comme l’actif sans risque de référence. Différents facteurs expliquent cette demande continue. Un premier facteur, structurel, provient des besoins toujours plus importants d’actifs sans risque de la part d’acteurs financiers – ces actifs servant également à se conformer aux exigences réglementaires. Un second facteur provient des programmes d’achats des banques centrales. La Réserve fédérale devrait arrêter prochainement son programme et même amorcer dans les prochains mois la réduction de la taille de son bilan, cependant d’autres banques centrales ne sont pas dans la même phase et pourraient continuer leurs achats, impliquant une demande toujours élevée d’obligations américaines. Enfin, un troisième facteur semble opérer depuis le début de l’année : la progression des incertitudes sur les marchés financiers, exacerbée par les tensions géopolitiques, encourage une recherche d’actifs sans risque. Ce facteur pourrait se modérer dans les semaines à venir.

Conclusion
La courbe des taux d’intérêt américaine s’aplatie depuis plusieurs mois, avec une accentuation depuis le début de l’année. Même si les surprises à la hausse sur l’inflation posent question sur les perspectives économiques, il semble prématuré de craindre une récession aux Etats-Unis. Une partie des facteurs pesant sur la partie longue de la courbe devrait d’ailleurs se résorber laissant se réaliser un scénario davantage en ligne avec les prévisions actuelles du consensus des économistes d’une croissance proche de 4% en 2022.

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Juan Carlos Mendoza Diaz Economiste et Stratégiste Société Générale Private Banking