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Weekly Update - France : une conjoncture économique moins favorable pour les législatives

Le premier tour des élections législatives se tient ce week-end. Le Président de la République Emmanuel Macron, fraîchement réélu, pourrait ne pas bénéficier d’une claire majorité. Une des raisons possibles, au-delà des aspects purement politiques de la campagne électorale, serait la confirmation d’une conjoncture moins favorable. En effet, depuis l’élection présidentielle, la situation économique s’est dégradée, les chiffres intègrent dorénavant pleinement les premiers impacts de la Guerre en Ukraine.
 
Un premier trimestre moins bon que prévu. Au premier trimestre 2022, le PIB a finalement été revu à la baisse, avec un léger repli sur le trimestre (à -0,2 % par rapport au T4-2022) (graphique 1) et le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages par unité de consommation a nettement reculé (-1,9 % sur la même période). Ainsi la consommation des ménages a nettement reculé sur le trimestre (graphique 2), tandis que l’investissement des entreprises est reparti à la hausse, porté notamment par l’investissement en services informatiques et d’information-communication et en biens d’équipement. Enfin, les échanges extérieurs, bien qu’en ralentissement, continuent de progresser, avec une hausse davantage marquée du côté des exportations que des importations.
 
Et un deuxième trimestre qui devrait rester affecté. En parallèle de ces chiffres d’activité moins favorables qu’attendus, l’inflation a quant à elle continué de surprendre à la hausse, à 5,8% sur un an au mois de mai. Cette inflation constatée, principalement sur les prix de l’énergie et de l’alimentaire, affecte fortement la confiance la confiance des ménages et devrait continuer de peser sur la consommation. Les conditions monétaires et financières se sont en outre durcit, dans le sillage de discours moins accommodants des banques centrales. Pour autant, les entreprises continuent d’afficher des niveaux de confiance plutôt élevés, cohérents avec une croissance économique légèrement positive au deuxième trimestre. 
 
Des facteurs de soutiens à ne pas négliger. Nous estimons que sans nouvelle tension sur les prix de l’énergie, l’inflation devrait commencer à se modérer progressivement à compter de l’automne. Du côté de l’activité, nous tablons sur la poursuite du net ralentissement de l’activité, mais nous considérons que différents facteurs de soutien permettront d’éviter une récession marquée. En effet, les marchés du travail restent bien orientés, les bilans des entreprises et des ménages sont globalement sains et la normalisation post-Covid de l’activité dans les services est favorable, notamment pour la France où ils représentent plus de 70% du PIB.

Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer les annonces de la BCE et les prévisions économiques de l'OCDE.

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Juan Carlos Mendoza Diaz Economiste et Stratégiste Société Générale Private Banking