Weekly Update - 4 juin 2021
Fonds de relance Next Generation EU (NGEU)
Tard lundi soir, les 27 Etats membres de l’Union européenne (UE) ont validé le processus d’émission d’une dette commune en puisant dans leurs propres ressources pour « financer » la résistance des économies européennes après le COVID. Réunis au sein du Conseil européen, les représentants ont donné le feu vert à la Commission européenne pour mettre en œuvre son plan de relance « NextGenerationEU », adopté en juillet 2020 et soutenu par le cadre financier pluriannuel (2021-2027) voté en novembre 2020. Dans l’ensemble, un montant global de 750 milliards d’euros (Md€) alloué à des programmes nationaux sera accordé aux pays de l’UE au travers d’emprunts massifs (répartis comme suit : 390 Md€ de subventions et 360 Md€ de prêts).
Réunion de l’OPEP
Conformément au plan actuel, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, Russie en tête, connus sous le nom d’OPEP+, ont convenu mardi de continuer à assouplir progressivement les baisses de production dans un contexte de rebond des prix pétroliers. Le cartel a décidé de maintenir le cap fixé lors des réunions précédentes, à savoir augmenter la production de 2,1 millions de barils par jour (b/j) de mai à juillet. Le groupe projette d’ajouter 350 000 b/j en
juin, puis 440 000 b/j en juillet. L’Arabie Saoudite réintègre également progressivement les baisses volontaires de 1 million de barils réalisées bien au-delà des engagements du groupe. Le même jour, le prix du baril de pétrole brut américain WTI a augmenté de 2% pour s’établir à 67,72 $ après avoir bondi de près de 4%, atteignant son plus haut niveau en trois ans. Le baril de pétrole Brent, la référence européenne, a augmenté de 2,7% à 71,17 $, mais a clôturé à 70,25 $. Il s’agit de son prix le plus élevé en deux ans.
Perspectives économiques de l’OCDE
Alors que les campagnes de vaccination permettent aux entreprises de reprendre leurs activités, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a déclaré revoir ses prévisions à la hausse. L’économie mondiale devrait afficher une croissance de 5,8% cette année et de 4,4% l’année prochaine, en hausse par rapport à ses dernières prévisions de 5,6% et 4,0% respectivement publiées en mars. L’économie mondiale est désormais revenue aux niveaux d’activité antérieurs à la pandémie, mais n’a pas encore atteint la croissance attendue avant la crise sanitaire mondiale.
D’après les estimations, l’économie américaine devrait croître de 6,9% cette année, en hausse par rapport à une prévision précédente de 6,5%, mais elle devrait enregistrer une croissance de seulement 3,6% en 2022, en baisse par rapport aux prévisions de 4,0% annoncées en mars. Les prévisions de croissance économique dans la zone euro ont également été revues à la hausse à 4,3% pour 2021 et à 4,4% pour 2022 dans le rapport. Concernant le PIB britannique, l’OCDE prévoit qu’il augmentera de 7,2% en 2021, sa croissance la plus rapide depuis 1941, après avoir subi une contraction de 9,8% l’année dernière, la pire depuis près de 300 ans.