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Weekly Update - Vers une accélération du resserrement monétaire aux Etats-Unis

La Fed dit au revoir au « transitoire »
Jerome Powell a indiqué ce mardi lors de son audition au Congrès que la Réserve Fédérale (Fed) serait en voie de prendre un virage plus restrictif de sa politique monétaire. En effet, à plusieurs reprises, M. Powell a énoncé qu’il lui semblait approprié de discuter, lors du la réunion du 15 décembre, la possibilité « d’une accélération du rythme du tapering » et « d’arrêter les achats nets d’actifs quelques mois en avance » par rapport à ce qui a été annoncé en novembre. Pour rappel, en novembre la Fed avait annoncé une réduction de son programme d’achats de 15 mds USD par mois. M. Powell a justifié son évolution en notant que « en ce moment l’économie est très dynamique, et les pressions inflationnistes sont élevées » et que « le risque d’une inflation durablement plus élevée a augmenté ». De ce fait, la Fed aurait abandonné son hypothèse de base d’inflation élevée « transitoire » liée au processus de normalisation de l’économie suite au choc Covid-19, augmentant la probabilité de plusieurs hausses de taux en 2022.

Une inflation qui devient plus généralisée et politisée
Ce changement de ton de M. Powell intervient dans un contexte où l’inflation américaine reste en effet très élevée et où des facteurs non transitoires commencent à progresser. En effet, l’inflation des biens et services les plus « rigides » s’est située à 3% en octobre alors que l’indice calculé en ôtant les composantes les plus volatiles (trimmed-mean) est à 4%. Par ailleurs, les consommateurs et les entreprises continuent à prévoir une inflation qui resterait élevée (supérieure à 3%) dans les trimestres à venir. Finalement, cette inflation élevée commence aussi à peser sur la confiance des ménages, avec des indices de confiance qui se dégradent, et ce malgré un marché du travail qui reste dynamique. Au total, compte tenu d’une inflation plus généralisée et plus politisée aux Etats-Unis, il est probable que la Fed surpondère à nouveau son objectif de stabilité des prix contre l’objectif de maximisation de l’emploi.

Un marché obligataire qui parie sur une inflation stable
Si les taux court ont logiquement réagi à la hausse suite de ces déclarations, les taux longs ont au contraire diminué résultant dans un aplatissement de la courbe des taux souverains. Les marchés obligataires parient ainsi que le point haut du cycle de resserrement sera inférieur au précédent. Par ailleurs, il est intéressant de noter que les anticipations d’inflation des marchés restent stables (5Y5Y forwards à 2,25%) contrairement aux enquêtes auprès des ménages et des entreprises.

Conclusion
Alors que l’inflation commence à donner des signes d’une dynamique haussière au delà des éléments dits « transitoires », les banques centrales adoptent une tonalité un plus restrictive. La Fed devrait annoncer une accélération de son tapering et débuter un cycle progressif de hausse de taux au S2-22. Côté zone euro, où l’inflation continue de surprendre aussi à la hausse en raison des prix de l’énergie, la BCE pourrait mettre fin à son programme d’achats d’actifs liée à la pandémie mais garderait globalement une politique accommodante en gardant son programme d’achats de titres classiques ainsi que ses facilités bancaires. Globalement, ce scénario reste favorable au dollar.

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Juan Carlos Mendoza Diaz Economiste et Stratégiste Société Générale Private Banking