Notre point de vue - T2 2021 - Montée des anticipations
Situation macro-économique
Les taux d’infection restent obstinément élevés dans l’UE, les pénuries de vaccins ralentissent les programmes de vaccination et les confinements sont prolongés. Il est donc de plus en plus vraisemblable que la zone euro ne sortira pas de la récession avant le T3. La Chine a fini de se relever de la crise pandémique et les autorités ont indiqué que les soutiens monétaire et fiscal seront mois nécessaire. Cependant, la confiance des chefs d’entreprise dans le monde s’est améliorée en mars, et les politiques budgétaires et monétaires restent des facteurs de soutien puissants. Nous continuons d’anticiper une reprise mondiale synchronisée au S2. Par ailleurs, constatant que le Président Biden recommande un plan d’investissement de 3 000 Md$ dans les infrastructures (portant les dépenses budgétaires depuis décembre à 27,8% du PIB), les économistes continueront de redouter une surchauffe.
Banques centrales
Les récentes réunions de banques centrales ont confirmé que la politique restera très accommodante. Malgré les révisions à la hausse des projections de croissance et d’inflation pour cette année, la Réserve fédérale (Fed) ne voit toujours pas la nécessité de relever les taux avant fin 2023. Et la Banque centrale européenne (BCE) a réagi promptement à un léger resserrement des conditions financières en annonçant un rythme « beaucoup plus soutenu » des achats d’actifs au T2. Les économistes tablent sur une envolée des mesures d’inflation ce printemps, alors que l’énorme hausse des prix des matières premières observée au cours de l’année passée se répercute sur les indicateurs, mais les banquiers centraux restent impassibles, estimant qu’il s’agira d’un phénomène passager.
Marchés financiers
L’environnement macroéconomique marqué par une hausse des anticipations d’inflation sous l’impulsion des dépenses budgétaires a fait grimper les rendements des obligations d’Etat depuis l’été dernier, en particulier en USD et en GBP, et une nouvelle hausse est encore possible. Les « spreads » des obligations d’entreprise (la différence de rendement avec les obligations d’État) restent serrés, s’avérant peu attrayants pour les investisseurs. A court terme, la récente vigueur du dollar pourrait persister, compte tenu de l’élargissement des écarts de croissance et de rendement face à la zone euro, mais sur le plus long terme, les fondamentaux devraient peser sur le billet vert. Les marchés actions mondiaux restent proches des plus-hauts historiques atteints à la mi-février, mais les investisseurs se sont détournés des valeurs de « croissance » très chères au profit des régions et des secteurs plus sensibles aux cycles et meilleur marché.
Conclusion
Les marchés actions n’ont cessé de progresser depuis fin décembre et les valorisations sont désormais confrontées à la hausse des rendements. Nous avons réduit notre exposition, mais continuons de Surpondérer. En termes de régions, nous avons pris des bénéfices sur les marchés émergents et avons relevé notre positionnement sur le Royaume-Uni. Nous continuons également de mettre en lumière l’attrait des secteurs et des titres « value » (jugés attractifs au regard notamment du ratio cours/valeur comptable, du rendement de dividende et du ratio cours/bénéfices). Nous restons négatifs sur les obligations d’État des économies avancées et continuons également de Sous-pondérer le crédit (obligations d’Entreprise). Nous restons convaincus que l’euro regagnera du terrain face au dollar grâce à la reprise cyclique qui s’installera au S2.
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Conformément à la réglementation en vigueur, nous informons le lecteur que ce document est qualifié de document à caractère promotionnel. CA25/S1/21 Sauf si spécifié, tous les chiffres et statistiques présents dans ce rapport proviennent de Bloomberg et Datastream le 26/03/2021.