Responsabilité sociétale de l’entreprise : une donnée pour les entreprises, un défi pour les associations ?
La RSE, une volonté de l'entreprise
La responsabilité sociétale des entreprises (RSE), également appelée responsabilité sociale des entreprises, est définie par la Commission européenne comme l'intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes. En d'autres termes, la RSE est « la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable ».
Il s’agit donc bien d’un mouvement volontaire de l’entreprise qui va évaluer :
- ses produits et services - en se demandant par exemple si ses produits sont accessibles, éco-conçus, recyclables, ou si le packaging est économe, en plastique …
- ses pratiques d’entreprise - en se demandant par exemple si ses fournisseurs sont proches de ses usines, si les matières premières qu’elle utilise sont produites de manière responsable…
- ses enjeux sociaux - en se demandant par exemple si ses salariés et les salariés de ses fournisseurs sont bien traités - que ce soit en termes de sécurité, de protection sociale, de diversité, d’intégration…
- sa gouvernance - sur des sujets aussi vastes que l’organisation du pouvoir, la diversité dans les organes de gouvernance, ou encore la gestion des risques de corruption, de fraude, de non-conformité avec les lois et règlement en vigueur dans les pays où elle exerce une activité.
Dans les analyses de critères extra-financiers, les enjeux de RSE sont généralement classés sous les trois piliers « E » pour « Environnement », « S » pour « Social » et « G » pour « Gouvernance ». Les entreprises se réfèrent aussi de plus en plus souvent aux17 Objectifs de Développement Durable définis en 2015 par les Nations Unies pour définir, piloter et reporter leurs objectifs de RSE.
Depuis de nombreuses années, les entreprises ont alloué du budget aux enjeux RSE, au travers de missions de conseils, de recherche et développement, de communication et marketing, afin de pivoter leurs modèles d’affaires et leurs pratiques vers plus de durabilité(1), mais aussi pour faire connaître leurs engagements. On peut dire que pour les entreprises qui ont fait ce choix, ce sont des investissements rentables : on observe par exemple que les entreprises ayant les meilleures notes ESG ont une forte attractivité boursière et une forte attractivité employeur vis-à-vis des jeunes talents. Le budget alloué par les entreprises à la RSE est d’autant plus important qu’elles partent de loin dans ce domaine ou, au contraire, qu’elles sont fortement engagées vis-à-vis du développement durable . On comprend aussi aisément qu’une entreprise dotera plus facilement son budget RSE si elle est profitable.
RSE et secteur non-marchand : le cas des acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire et d’intérêt général
Mais cela signifie-t-il que la RSE serait réservée uniquement au secteur marchand, et que les associations ne seraient pas concernées par la RSE ? Bien entendu, la réponse est non ! Intéressons-nous plus précisément aux acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire d’intérêt général.
Les associations et fondations sont des acteurs économiquement désintéressés, œuvrant dans des thématiques essentielles touchant l’ensemble de la société et dans son intérêt : on comprend donc que le service qu’elles offrent à leurs bénéficiaires est, par essence, en ligne avec les thématiques de développement durable. Que ces associations et fondations agissent dans le domaine de la santé, de l’éducation, de la protection et de l’aide aux plus fragiles, ou bien qu’elles soutiennent la culture et les arts, toutes sont, par « raison d’être », dans le domaine de la responsabilité et de la durabilité. Ainsi, l’alignement « RSE » de leur activité va de soi.
Associations et fondations, de bons élèves par essence ?
On imagine que leur engagement coule de source également en ce qui concerne leur propre empreinte environnementale et sociale, leur gouvernance, la gestion de leur capital humain… En effet, pour bien des associations et fondations, les bonnes pratiques sont déjà en place.
Prenons l’exemple d’une association qui accompagne les personnes éloignées de l’emploi afin qu’elles retrouvent un travail : elle aura dans ses effectifs quelques salariés autrefois au chômage de longue durée. Prenons l’exemple d’une autre association qui s’intéresse à l’accompagnement des aidants de personnes malades : elle apportera un soin particulier à ses salariés eux-mêmes aidants de personnes malades. Une association d’aide alimentaire s’efforcera d’avoir une gestion raisonnée de ses déchets alimentaires.
Du reste, à l’instar des entreprises, certaines associations ou fondations se sont regroupées en coalition, comme par exemple la Coalition Française des Fondations pour le Climat (CFFC), qui a pour objectif d'inviter les fondations et fonds de dotation à s'engager sur les questions liées au changement climatique. A l'occasion de son lancement le 18 novembre 2020, un manifeste a été rendu public(2).
Du fait de la diminution des subventions publiques, les associations et fondations se tournent de plus en plus vers le soutien privé émanant des entreprises. Et il peut arriver que ces entreprises interrogent leurs partenaires solidaires sur les mêmes questions RSE que leurs autres parties prenantes. Elles vont par exemple s’intéresser à la façon dont le capital humain est géré par l’association / la fondation ; elles vont se pencher sur la gestion du risque de fraude et de corruption, l’évaluation de l’empreinte CO2 ; elles vont questionner la façon dont le pouvoir est exercé ; elles vont étudier la formation, l’évaluation, le contrôle des bénévoles… Répondre à ces questions peut devenir un vrai casse-tête pour les associations et fondations : les bonnes pratiques, souvent bien ancrées, ne sont pas toujours formalisées, ni pilotées, encore moins mises en évidence dans un rapport RSE. Car cette démarche, nous l’avons vu, suppose du budget, de la ressource en temps, que n’ont pas toujours les structures solidaires en question : elles sont principalement tournées vers leur mission. C’est un investissement de long terme, qui n’aura pas d’effet immédiat sur les bénéficiaires des structures.
Cependant, si ces questions sont bien traitées et explicitées, elles constituent également un levier fort d’attractivité, de fidélisation et de motivation des salariés, comme des bénévoles. Ce qui est valable pour les entreprises est également valable pour les associations et fondations. Mais si les associations et fondations n’ont pas de budget à allouer à la structuration et la mise en évidence de leur RSE, comment faire ?
La "Venture Philanthropy"
Une solution réside peut-être dans la « Venture Philanthropy ». Il s’agit d’une nouvelle forme de soutien qui adapte les principes du Private Equity (la sélection et le financement d’entreprises non cotées à fort potentiel de croissance, entre autres) aux besoins du secteur caritatif. L’idée est de financer les associations et fondations, non pas en fléchant tel ou tel projet ou action déployée sur le terrain, mais en les finançant globalement, pour qu’elles puissent investir en frais de structure, au service d’une plus grande efficacité, et donc de manière indirecte, d’un meilleur impact sociétal. Ces frais de structure peuvent en partie couvrir le budget RSE de l’association ou de la fondation.
Cette nouvelle forme de mécénat permettrait aux structures solidaires de gagner en efficacité opérationnelle et en transparence RSE. C’est aussi sans doute une option plus responsable, qui tient compte du fait que les projets sur le terrain ne sont efficaces pour leurs bénéficiaires que si l’association ou la fondation est efficace et responsable dans son fonctionnement structurel.
((1)ou soutenabilité ; adopter un modèle de développement durable, répondant aux besoins présents, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs
(2) Voir le manifeste sur le site de la Fondation de France partenaire de l’initiative : https://www.fondationdefrance.org/fr/lancement-de-la-coalition-francaise-des-fondations-pour-le-climat
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