Perspectives macro-économiques - Q3 2020 - Gardons l'équilibre
Situation macroéconomique Nous avons observé une reprise des ventes au détail et une amélioration des enquêtes de confiance des chefs d’entreprise ces dernières semaines, alors que les grandes économies avancées commencent à sortir du confinement. Cependant, l’activité reste sensiblement inférieure aux niveaux antérieurs à la crise et des difficultés subsistent (les cas de COVID-19 continuent d’augmenter à travers le monde et les restrictions sur l’activité pourraient être maintenues pendant un certain temps). Par ailleurs, les inscriptions au chômage aux Etats-Unis se maintiennent autour des 20 millions, laissant entendre que les entreprises tardent à reconstituer leurs effectifs. Nous continuons d’anticiper une reprise progressive plutôt qu’un retour rapide aux niveaux d’activité d’avant-crise. Les plans d’aide fiscale et budgétaire demeurent ainsi nécessaires.
Banques centrales Comme attendu, la Réserve fédérale américaine (Fed) a ralenti le rythme de ses achats d’actifs récemment alors que les avoirs accumulés ont augmenté de 71% depuis fin février. Cependant, son engagement à soutenir le système financier par d’amples injections de liquidités n’a pas faibli. De même, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé récemment que les banques de la zone euro avaient massivement sollicité un refinancement à long terme très avantageux, ce qui devrait contribuer à améliorer la rentabilité des banques et encourager un renforcement des prêts accordés aux clients. Dans le monde émergent, la plupart des banques centrales ont abaissé les taux, un grand nombre d’entre elles procèdent à des achats d’actifs et la Chine continue de réduire le taux des réserves obligatoires qui pèsent sur les prêts bancaires.
Marchés financiers Les achats réalisés par les banques centrales contribuent à maintenir les rendements des obligations d’Etat près de plus-bas historiques (et même à des niveaux négatifs dans de nombreux pays du cœur de la zone euro), permettant ainsi aux marchés d’absorber les importantes quantités de nouveaux emprunts d’Etat pour financer leurs programmes de soutien. Les obligations d’entreprise de qualité sont également ciblées dans les programmes d’achat d’actifs. Les emprunteurs peuvent ainsi refinancer leur dette à des taux très bas. Le contexte marqué par d’amples liquidités a entraîné un rebond extraordinaire des actions par rapport aux plus-bas de fin mars et continuera d’apporter son soutien. Cependant, les bénéfices des entreprises s’effondrent et les valorisations sont élevées, plaidant en faveur du maintien d’une exposition Neutre.
Conclusion Au sein des marchés obligataires, nous avons une nette préférence pour les obligations Investment Grade face aux obligations d’Etat et à haut rendement (High Yield, HY), pour ces dernières le risque de défaut demeure élevé. Les actions britanniques ont sous-performé d’autres marchés européens depuis le début de l’année et semblent désormais attractives, justifiant un relèvement du positionnement. Nous proposons également d’adopter une position Surpondérée sur les actions de la zone euro, qui devrait être légitimée par des taux d’infection au COVID-19 généralement faibles et une reprise cyclique des bénéfices. Les mêmes facteurs devraient soutenir l’euro face à un dollar cher, et nous suggérons de passer à Surpondérer. Enfin, l’or et les hedge funds restent nos outils de diversification de portefeuille préférés.
Conformément à la réglementation en vigueur, nous informons le lecteur que ce document est qualifié de document à caractère promotionnel. CA159/JUL/20