Perspectives macro-économiques - Q2 2020 - Sur la défensive
Situation macro-économique
Avec un tiers de la population mondiale placée en confinement, les effets économiques de la lutte engagée pour freiner la propagation du coronavirus seront considérables. Les chiffres récents des indices de confiance des entreprises laissent entendre que les conditions sont plus mauvaises dans les services que dans le secteur manufacturier, reflétant la fermeture précipitée de la plupart des commerces. Les politiques ont été rapidement ajustées pour venir en aide aux particuliers et aux entreprises afin d’atténuer les difficultés économiques. L’activité en
Chine se redresse progressivement et les autorités projettent de lever les dernières restrictions sur la province du Hubei début avril. Après un ralentissement économique marqué au T1 et au T2, nous estimons que la pandémie devrait commencer à marquer le pas en Europe et aux Etats-Unis, permettant ainsi à la reprise de s’installer au second semestre et de se renforcer en 2021.
Banques centrales
Les banques centrales se sont empressées d’ajuster leurs politiques à la lumière des répercussions de la chute d’activité liée au CoViD-19 sur la liquidité des marchés et les conditions financières. Les taux directeurs ont été ramenés à zéro, voire en-dessous, et les banques centrales ont intensifié leurs achats de montants significatifs d’obligations d’Etat et de dettes d’entreprise. Ces mesures ne contribueront guère à relancer l’activité à court terme, mais elles devraient parvenir à garantir le bon fonctionnement des marchés financiers et interbancaires.
Marchés financiers
Alors que les prévisions de croissance ont été revues à la baisse, les actifs risqués comme les actions et les obligations à haut rendement (High Yield, HY) ont subi d’importantes pressions vendeuses, entraînant des appels de marge pour des investisseurs ayant eu recours à un effet de levier. Ces derniers ont à leur tour été contraints de liquider d’autres actifs, notamment des valeurs refuges comme les obligations d’Etat et l’or. La volatilité (souvent utilisée pour mesurer l’aversion au risque) s’est envolée, les marchés enregistrant d’importantes fluctuations à la hausse comme à la baisse. Nous estimons que les marchés resteront nerveux, alors que le nombre grandissant des nouveaux cas confirmés
de CoViD-19 entraîne une restriction persistante de l’activité, et nous restons prudents.
Conclusion
Nous suggérons de conserver une exposition réduite aux actions et aux obligations et de renforcer les réserves de liquidités. Dans les marchés obligataires, nous privilégions les obligations d’entreprise à notation élevée (Investment Grade, IG), tandis que le segment du HY semble vulnérable à une forte hausse des taux de défaut. Par ailleurs, un grand nombre d’émetteurs IG de moindre qualité pourraient subir des baisses de notation, ce qui pourrait submerger les investisseurs HY. Au sein des marchés actions, nous privilégierions les marchés émergents, en particulier en Asie où la production est en train de redémarrer en Chine, en Corée du Sud ou à Taïwan. Nous suggérons de renforcer l’exposition aux Hedge Funds et aux réserves de liquidités, afin de pouvoir tirer profit des opportunités que la correction actuelle offrira sans aucun doute.
Conformément à la réglementation en vigueur, nous informons le lecteur que ce document est qualifié de document à caractère promotionnel. CAO9/H1/2020