Il était une fois... le podcast
En voiture, dans notre cuisine, notre salle de bains… le podcast nous suit partout et ça n’est pas près de s’arrêter. On estime qu’il y aura plus de 500 millions d’auditeurs de podcasts dans le monde d’ici à 2024. Retour sur l’histoire d’une invention née il y a vingt ans et qui a révolutionné notre rapport à l’audio.
Tout commence en 2001 aux États-Unis. Adam Curry, Tristan Louis et Dave Winer, surnommés les podfathers, créent l’ancêtre du podcast. Un an plus tard, de l’autre côté de l’Atlantique, Arte lance arte Radio, un studio dédié à la création de contenus audio « natifs ». La chaîne franco-allemande parle alors d’une « radio à la demande ». Le média se veut intimiste et sans objectif commercial.
Le terme « podcast », contraction d’iPod et de broadcast, apparaît en 2004 et, en 2005, le grand public fait sa connaissance grâce au logiciel iTunes créé par Apple. Les radios s’en emparent pour proposer leurs émissions en rediffusion. Grâce aux smartphones, l’écoute devient délinéarisée et se démocratise. Les podcasts amateurs fleurissent et trouvent leur public, mais le nouveau média cherche encore son modèle économique.
En 2012, l’application podcast d’Apple débarque sur iPhone, rendant le média encore plus accessible. Deux ans plus tard, Serial, une série de podcasts sur la contre-enquête d’un meurtre commis à la fin des années 1990, fait un énorme buzz aux États-Unis. Son audience génère des revenus publicitaires.
L’événement marque un tournant : le nombre d’auditeurs américains de podcasts double presque en cinq ans. Ce succès inspire les entrepreneurs français, et des studios de production et de diffusion comme Binge Audio, créé en 2015, voient le jour. Certains podcasts sont désormais monétisés grâce à la publicité et aux partenariats rémunérés.
Toujours plus populaire, le podcast connaît un véritable boom pendant la crise de la COVID-19. 40 % des Nord-Américains, des Allemands et des Britanniques ont déclaré consacrer plus de temps à l’écoute de podcasts depuis la pandémie.