Notre Point de Vue - Septembre 2020 - La deuxième vague
Situation macro-économique
En ce début d’automne, la pandémie de coronavirus continue de se propager à travers le monde, contraignant les gouvernements à maintenir ou à renforcer les restrictions sur l’activité. Après un regain de croissance rapide alors que les économies sont sorties de plusieurs mois de confinement, nous estimons que le rythme de la reprise faiblira nettement dans les prochains mois, en particulier dans les services, comme en attestent les chiffres préliminaires des enquêtes de confiance des chefs d’entreprise (indices des directeurs d’achat, Purchasing Manager Index, PMI) pour le mois de septembre dans la zone euro. Néanmoins, nous ne prévoyons pas de nouvelles mesures de confinement nationales, ce qui devrait permettre aux économies de rester engagées sur la voie d’une reprise modérée. La Chine continue de faire bonne figure, avec une hausse des ventes au détail en glissement annuel (en g.a.), tandis que la croissance de la production industrielle est revenue à son niveau tendanciel.
Banques centrales
Les pressions inflationnistes restent en suspens. L’inflation globale des prix à la consommation dans la zone euro a baissé de -0,4% en glissement annuel en août, tandis que les prix sous-jacents (c’est-à-dire hors produits alimentaires et énergie) n’ont augmenté que de +0,2%. Les banques centrales peuvent donc continuer de s’employer à soutenir la croissance en procédant à des achats d’actifs et en déployant une aide ciblée pour les prêts bancaires. De fait, la Réserve fédérale américaine (Fed) a récemment réorienté sa politique en faveur de l’emploi et a indiqué une plus grande tolérance vis-à-vis de l’inflation à terme. Par ailleurs, la Banque centrale européenne (BCE) et la Fed se tiennent prêtes à assouplir encore leurs politiques si l’activité commence à fléchir ou si les marchés financiers sont en proie à des difficultés.
Marchés financiers
Nous continuons de préférer les actions aux autres classes d’actifs. Les obligations d’Etat ne sont guère attrayantes (dans la mesure où les rendements sont négatifs après inflation), à l’exception du surplus de rendement (ou « portage ») offert par les obligations d’Etat émergentes. Les obligations d’entreprise de qualité (Investment Grade ou IG) n’offrent qu’une prime de rendement modeste (ou « spread ») par rapport aux obligations d’Etat après avoir enregistré une surperformance solide ces derniers mois. Nous anticipons une période de consolidation de l’euro face au dollar après le net rebond observé cet été. Enfin, la récente correction du cours de l’or offre l’opportunité de renforcer son exposition.
Conclusion
Nous restons Neutres sur les marchés actions en l’absence de nouveaux plans d’assouplissement des banques centrales mondiales. Notre région favorite est désormais l’Asie où la croissance devrait résister cette année et où les valorisations semblent moins chères que dans le monde développé. Compte tenu du ralentissement de la reprise, nous sommes revenus à Neutre sur les actions de la zone euro. Sur les marchés obligataires, nous continuons de préférer les obligations d’entreprise IG pour le portage, même si un nouveau resserrement des spreads semble peu probable. Enfin, nous avons profité d’un récent accès de faible pour revenir à Surpondérer sur l’or (notre outil de diversification favori) au sein des portefeuilles.
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