Notre Point de Vue - Mars 2020 - La croissance marque le pas
Situation macro-économique
Ces derniers jours, l’épidémie de coronavirus s’est propagée bien au-delà des frontières chinoises, laissant craindre une contraction de la croissance mondiale. Dans le même temps, la progression du virus en Chine a marqué le pas, permettant à de nombreuses entreprises de rouvrir leurs bureaux et leurs usines, même si l’on est encore loin du plein régime. Nous anticipons un net ralentissement de la production chinoise au premier trimestre, suivi d’une reprise à partir du T2. Dans d’autres pays, l’épidémie de coronavirus pourrait faire l’objet de mesures identiques à celles déployées en Chine (quarantaine, restrictions de voyage, fermetures d’usines, etc.). Les effets sur leur croissance pourraient donc continuer de se faire sentir au deuxième trimestre, avant que la reprise ne s’installe.
Banques centrales
Depuis quelques jours, les marchés tablent de plus en plus sur des baisses de taux par la Réserve fédérale américaine (Fed) en réaction à l’épidémie. Selon nous, la Fed devrait opter pour le statu quo à court terme, mais les autorités devraient rester vigilantes quant à une détérioration des risques. Il demeure peu probable que la Banque centrale européenne (BCE) abaisse les taux davantage en territoire négatif, et cette dernière pourrait préférer intensifier ses achats d’actifs s’il lui est demandé d’assouplir sa politique. La Banque populaire de Chine (PBoC) a réduit un certain nombre de ses taux directeurs et se tient prête à assouplir encore sa politique si la reprise du travail devait être retardée de nouveau. D’autres banques centrales émergentes lui ont emboîté le pas, tirant profit de la faiblesse actuelle de l’inflation.
Marchés financiers
Après une période de résistance, les marchés actions occidentaux ont subi un mouvement de vente ces derniers jours sous l’effet de la propagation du coronavirus en dehors de la Chine, une réaction habituelle face à ce type d’épidémie. D’autre part, les actions chinoises ont commencé à surperformer, le nombre de nouveaux cas diagnostiqués dans le pays étant vraisemblablement en train de plafonner. Nous estimons que les marchés actions mondiaux regagneront le terrain perdu une fois que l’épidémie commencera à être endiguée. Les valeurs refuges comme les obligations d’Etat du G7, l’or et le dollar ont constitué des outils de diversification utiles. Il semble toutefois judicieux de se montrer plus prudents vis-à-vis des obligations d’entreprise de moindre qualité offrant un rendement plus élevé (HY). De fait, les émetteurs pourraient rencontrer des problèmes de trésorerie à mesure que la crise s’éternise.
Conclusion
Il convient, selon nous, de conserver une approche diversifiée pour la construction de portefeuille, en mettant l’accent sur les valeurs refuges comme les obligations et l’or, qui reste notre outil de diversification favori. Compte tenu des risques qui pèsent sur la qualité de crédit des obligations à haut rendement (HY), nous proposons aux investisseurs d’opérer des prises de bénéfices pour réduire leur exposition. Il est judicieux de conserver une position neutre sur les actions mondiales au vu des risques à court terme, mais nous restons convaincus que les marchés devraient repartir à la hausse à moyen terme lorsque les nouvelles relatives à l’épidémie de coronavirus se seront améliorées. De la même manière, le prix du baril de Brent devrait rebondir pour revenir vers notre fourchette cible de 60-70 $ d’ici à la fin de l’année.
Conformément à la réglementation en vigueur, nous informons le lecteur que ce document est qualifié de document à caractère promotionnel. CAO9/S1/2020