Notre Point de Vue - Des lueurs de reprise (copy 1)
Situation macro-économique
Au cours du mois dernier, de plus en plus de gouvernements ont commencé à assouplir les restrictions de confinement, encouragés sans aucun doute par l’absence à ce jour d’une seconde vague d’infections au CoViD-19. Ils resteront toutefois vigilants (le pic des cas actifs n’a pas encore été atteint) et certaines restrictions d’activité pourraient être maintenues. La confiance des entreprises a commencé à se stabiliser, les niveaux d’activité ayant cessé de s’effondrer. La production reste toutefois faible et les niveaux de chômage continuent d’augmenter rapidement, laissant entrevoir une reprise progressive. Au vu de ces facteurs, les plans d’aide fiscale et budgétaire demeureront nécessaires, l’attention se détournant des mesures de soutien apportées aux entreprises et aux particuliers pour se porter sur des mesures visant à encourager la reprise au moyen d’investissements dans des domaines comme l’énergie verte ou les infrastructures.
Banques centrales
La récente décision de la Cour constitutionnelle allemande sur les achats d’actifs de la Banque centrale européenne (BCE) ne semble pas avoir affaibli la volonté de la BCE de poursuivre ses programmes. En effet, les récentes déclarations de dirigeants politiques laissent entendre que la taille du programme d’achat d’urgence pandémique pourrait être augmentée lors de la prochaine réunion. De la même manière, la Réserve fédérale américaine (Fed) semble toujours aussi déterminée à poursuivre ses différents programmes d’aide, même si ses achats d’actifs pourraient ralentir après le rythme vertigineux observé récemment (ses avoirs ont augmenté de 63% depuis la mi-février). En outre, les banques centrales du monde émergent se sont employées à réduire les taux depuis le début de l’année, malgré la faiblesse marquée des devises.
Marchés financiers
Avec une montée en flèche des déficits publics à travers le monde, les achats d’actifs des banques centrales seront déterminants pour maintenir les rendements des obligations d’Etat à des niveaux gérables. Par ailleurs, le soutien apporté aux marchés des obligations d’entreprise devrait permettre de maintenir les écarts de rendement par rapport aux obligations d’Etat (« spreads ») à des niveaux relativement bas, en particulier pour les émetteurs de meilleure qualité. Cette situation crée un contexte favorable aux actions mondiales, compte tenu notamment de
l’assouplissement progressif des mesures de confinement grâce à la poursuite du ralentissement de la pandémie de coronavirus et à l’étendue des programmes d’aide publique. Dans l’ensemble, une position plus neutre en termes d’allocation d’actifs est désormais possible.
Conclusion
Nous suggérons de passer à Neutre sur les actions, mais de continuer de sous-pondérer les obligations d’Etat (la faiblesse des niveaux de rendement observés aujourd’hui diminue leur potentiel de rendement et leur utilité en matière de diversification de portefeuille). Nous continuons de préférer les obligations à haut rendement (High Yield, HY) libellées en euro à celles émises en dollars compte tenu de leurs bilans généralement plus robustes. Au sein des marchés actions, le Royaume-Uni pourrait continuer de sous-performer puisqu’il est de plus en plus à craindre que le Brexit ait lieu sans qu’un accord commercial favorable ait été conclu avec l’UE. Parmi les marchés émergents, nous continuons de préférer l’Asie à d’autres régions où la pandémie continue de se propager. Les prix pétroliers se sont légèrement redressés par rapport au choc de fin avril, tandis que l’or continue de bénéficier des flux vers les valeurs refuges face à la hausse soutenue de la masse monétaire.
Conformément à la réglementation en vigueur, nous informons le lecteur que ce document est qualifié de document à caractère promotionnel. CAO9/S1/2020