Notre point de vue - Vers une désynchronisation des banques centrales - Avril 2024
Léger regain de volatilité du fait de tensions sur les taux et de résurgence du risque géopolitique. Aux Etats-Unis, les chiffres récents ont surpris à la hausse à la fois sur l’inflation et sur l’activité, faisant craindre une remise en cause du cycle de baisse de taux de la Réserve fédérale. En parallèle, l’intensification des tensions au Moyen-Orient ajoutent de la fébrilité aux marchés. Malgré ces craintes nous conservons notre scénario d’une croissance globalement positive, avec des disparités régionales, et d’une décrue progressive de l’inflation dans les économies développées. Nous anticipons cependant dorénavant une certaine désynchronisation dans le rythme de baisses des taux directeurs entre les principales banques centrales, avec un début de détente plus tardive aux Etats-Unis qu’en Europe. Une nouvelle dégradation de la situation au Moyen-Orient pourrait en outre renforcer ces écarts, via un nouveau rebond des prix du pétrole. Aux Etats-Unis le risque est plus sur l’inflation que sur l’activité, du fait de l’importance de la production d’hydrocarbure. En Europe, l’effet prédominant serait un effet négatif pour l’activité. La désynchronisation des politiques monétaires pourrait ainsi s’accentuer.
Maintien de notre surexposition aux marchés actions des économies développées. La bonne tenue des indicateurs d’activité nous encourage à maintenir notre prise de risques sur les marchés actions. Nous restons ainsi surpondérés sur les marchés européens, qui bénéficient toujours de niveaux de valorisation favorables et sur les marchés américains, notamment du fait de la surperformance de leur économie. Nous restons par ailleurs constructifs sur les marchés d’obligations d’Etat ainsi que de dette d’entreprises bien notées, qui continuent d’offrir des rendements particulièrement attractifs et restent des actifs pertinents de diversification en cas de tensions plus fortes sur les marchés. Notre anticipation d’une certaine désynchronisation dans le rythme de baisses des taux directeurs entre les principales banques centrales nous encourage à être dorénavant surpondérés sur le dollar contre les principales devises européennes.
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