Notre Point de Vue - Une étape à la fois
Situation macro-économique
Les indicateurs de confiance et les indicateurs d’activité continuent de diverger. Les premiers reflètent le passage du confinement à une reprise de l’activité, tandis que les derniers montrent que la production industrielle et les ventes au détail restent sensiblement inférieures aux niveaux de fin 2019. Le nombre des cas d’infection au COVID-19 continue d’enregistrer de nouveaux plus-hauts à travers le monde (en particulier dans la Sunbelt américaine et en Amérique latine). Cette situation laisse entrevoir un assouplissement lent des mesures de confinement, garantissant ainsi une reprise graduelle après la récession. Par conséquent, l’attention des gouvernements en Europe et aux Etats-Unis se détourne désormais des mesures d’aide pour se porter sur des plans de relance.
Banques centrales
Un changement de cap monétaire nous semble peu vraisemblable dans la mesure où la politique devrait rester particulièrement accommodante à court terme. Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale (Fed) examine des moyens d’ancrer les anticipations de taux près de zéro pour les années à venir, tout en continuant d’acheter des émissions du Trésor pour financer l’aide apportée aux particuliers et aux entreprises. La Banque centrale européenne (BCE) maintiendra des taux négatifs et met à profit la flexibilité de son programme d’achat d’urgence pandémique (« Pandemic Emergency Purchase Programme », PEPP) pour renforcer les avoirs en obligations d’Etat de la périphérie. Elle a également amélioré les conditions de ses opérations de refinancement à long terme afin d’offrir une planche de salut aux banques en difficulté.
Marchés financiers
Sous l’effet des achats des banques centrales, qui soutiendront les « spreads » des obligations d’entreprise de qualité (écarts de rendement par rapport aux obligations d’Etat), les rendements des obligations d’Etat resteront bas. Nous restons plus circonspects à l’égard des émetteurs de moindre qualité du segment du haut rendement (High Yield, HY) compte tenu du risque de défaut, malgré des liquidités abondantes qui soutiennent les entreprises fortement endettées. Les marchés actions offrent un potentiel à plus long terme, même si le fort rebond observé depuis fin mars signifie que le potentiel de hausse pourrait être restreint à court terme. Nous estimons que la récente remontée de l’euro face au dollar se poursuivra, compte tenu des valorisations attractives et du risque plus faible de nouvelles mesures de confinement.
Conclusion
Nous conservons une approche globalement diversifiée et équilibrée en matière d’allocation d’actifs. Le récent rebond des actions a été tiré, pour l’essentiel, par un petit nombre de géants de l’Internet et de la technologie, en particulier aux Etats-Unis, et nous équilibrerons notre exposition à ces leaders avec d’autres secteurs et marchés. Dans le cadre de notre exposition Neutre aux marchés actions, nous continuons de préférer la zone euro et mettons l’accent sur l’attrait des groupes technologiques asiatiques (en termes de croissance et de valorisation) au sein des marchés émergents. Sur les marchés obligataires, nous maintenons notre Surpondération favorite sur les obligations d’entreprise Investment Grade (IG), tandis que les obligations d’Etat à faible rendement offrent des avantages de diversification ou un potentiel de hausse limités. Pour compenser le risque actions, nous continuons de privilégier l’or et les hedge funds.
Conformément à la réglementation en vigueur, nous informons le lecteur que ce document est qualifié de document à caractère promotionnel. CAO9/S1/2020