Notre Point de Vue - août 2021
Maintien de notre scénario de reprise économique
La reprise économique se confirme, notamment tirée par une certaine normalisation de l’activité et un soutien toujours très fort des politiques monétaires et budgétaires des économies développées. L’évolution de la crise sanitaire – et notamment la diffusion rapide du variant Delta - fait craindre une résurgence des contraintes de mobilité et de sociabilisation qui enrayerait cette reprise. Ce risque resterait cependant limité dans les économies développées où la vaccination des populations apparaît efficace. Les conditions monétaires et financières continueront en outre d’y apporter un fort soutien au cours des prochains mois. En revanche, les économies émergentes souffriront de leur accès inégal au vaccin et de moindres capacités de leurs politiques à soutenir l’activité.
Les principales banques centrales toujours en soutien… pour le moment
Les banques centrales des principales économies développées maintiendront leurs politiques très accommodantes. Les autorités monétaires continuent en effet de percevoir la progression récentede l’inflationcommetransitoire. Les tensions observées sur les prix s’expliquenten grande partie par la faiblesse des effets de base, les pénuries et les goulots d’étranglement liés à la normalisation de l’activité. En zone euro, les risques d’une transmission de cette hausse des prix aux salaires restera limitée dans un contexte où l’activité économique apparaît toujoursdégradée relativement à la situation d’avant-crise, avec notamment un taux de chômage toujours élevé. Aux Etats-Unis, la vigueur de la reprise pourrait faire craindre une certaine transmission prix-salaires et incitera la Réserve fédérale à infléchir la tonalité de son discours durant le dernier trimestre de l’année. Les prévisions médianes des membres du FOMC laissent en effet désormais entrevoir deux hausses des taux en 2023.
Des marchés obligataires de nouveau trop pessimistes sur la croissance ?
Les marchés obligataires ontété de nouveau affectés par les craintes de l’évolution sanitairesur l’activité économique. La récente rechute des taux d’intérêt de long terme semble cependant excessive si l’efficacité des vaccins se confirme pour enrayer les évolutions graves de la maladie. Nous estimons que la confirmation de la reprise de l’activité dans les économies développées et le changement de tonalité de la Réserve fédérale impliqueront une remontée graduelle des taux d’intérêt. Cette remontée des taux ne devrait pas être de nature à enrayer la croissance, ni donc la bonne tenue des marchés d’actions.
Maintien de notre choix d’allocation d’actifs : surpondéré actions Européennes, sous-pondéré sur les obligations
Dans ce contexte, même si les valorisations peuvent paraître chères en valeur absolue, nous considérons que le contexte de reprise reste favorable aux actions relativement aux obligations. Nous continuons donc de Surpondérer les actions. En termes de préférence régionales, nous surpondérons les actions Européennes. Nous considérons en effet qu’il persiste un décalage entre la reprise aux Etats-Unis – où l’activité a déjà retrouvé son niveau d’avantcrise – et celles en Zone euro et au Royaume-Uni qui devrait rattraper leur retard. Nous continuons également de recommander une combinaison équilibrée entre les valeurs « Growth » et les titres « Value », et nous nous intéressons aux entreprises qui bénéficient d’un bon pouvoir de fixation des prix pour répercuter la hausse des prix des facteurs de production sur les consommateurs afin de préserver les marges. Nous maintenons une Sous-pondération des marchés obligataires, en particulier concernant les obligations d’Etat des économies avancées. La différence de rendement entre les obligations d’entreprise et les obligations d’Etat (les « spreads de crédit ») est mince et s’avèrepeu attrayante pour les investisseurs. Nous conservons notre surpondération surl’or considérant que le métal jaune reste attractif pour se prémunir contre le risque d’événement extrême. Nous n’affichons pas de tendance marquée sur les principales devises, hormis une légère surpondération maintenue sur le franc suisse.