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De l’autre côté du miroir

« Sans titre (97070804) » est issue de la série « Venise (Miroir) » , réalisée en 1997, où la propriété de réflexion et la transparence du verre de Murano font du miroir vénitien une pure matérialisation de la lumière. Cette œuvre, acquise pour la Collection du groupe Société Générale en 2007, est emblématique du travail de la photographe Valérie Belin, dont la dernière série, "Reflection", est actuellement exposée au V&A Photography Center de Londres.

Entre matière et lumière

« Plus que de la représentation d’un miroir, il s’agit d’une photo de son spectre lumineux. » C’est ainsi que Valérie Belin présente Miroirs. 

Ces miroirs vénitiens qui ne reflètent personne ne peuvent que se refléter eux-mêmes, créant une impression d’infini et d’absurdité dans laquelle on retrouve l’esprit des vanités baroques. L’humain brille par son absence.

De fait, Venise est la dernière série de la photographe avant des travaux consacrés à la figure humaine. Précédée d’une réflexion sur les cristaux et l’argenterie, elle est emblématique de sa démarche sur la lumière, la matière et leurs qualités intrinsèques. Née en 1964 à Boulogne-Billancourt, Valérie Belin étudie aux Beaux-Arts de Versailles et à l’École nationale supérieure d’art de Bourges, puis approfondit ses recherches en philosophie de l’art à la Sorbonne. Dès ces premières années, c’est la photographie qui retient son attention : influencée par le minimalisme de Robert Morris ou de Robert Ryman et par l’art conceptuel, elle l’envisage à la fois comme médium et comme sujet.

Une œuvre variée mais cohérente

En à peine trente ans et pas moins de quarante-cinq séries, Valérie Belin a créé une œuvre fascinante, qui lui a valu de nombreuses récompenses, dont le prix Pictet en 2015, et des expositions dans le monde entier.

Si elle aborde un large spectre de sujets (Voitures, 2018 ; Robes, 1996 ; Mariées marocaines, 2000 ; Bodybuilders I & II, 1999), la cohérence de son travail est frappante : les prises de vue sont frontales, le cadrage serré, excluant tout élément de décor ou contexte, et le format souvent monumental.

Vers l’abstraction ?

Plus de vingt ans après la série Venise (Miroir), la question du reflet et de l’abstraction de la lumièreest toujours au centre du travail de Valérie Belin : sa série la plus récente, intitulée Reflection et réalisée pour le Victoria and Albert Museum, transforme des reflets sur des vitrines en percées de lumière abstraites…