Devenir client

Vous êtes déjà client ? Nous vous invitons à contacter votre banquier privé. 
Vous n’êtes pas client mais aimeriez en savoir plus ? Merci de remplir le formulaire ci-dessous.

*Champs obligatoires

Contacts locaux

France : +33 (0) 1 53 43 87 00 (9h - 18h)

Luxembourg : +352 47 93 11 1 (8h30 - 17h30)

Monaco : +377 97 97 58 00 (9h/12h - 14h/17h)

Suisse : Genève au +41 22 819 02 02
et Zurich au +41 44 218 56 11 (8h30 - 17h30)

Réclamations

La planète mars nous renseigne sur l'univers de nos finances personnelles

En matière de finances personnelles, on préconise de prendre un peu de distance, au sens figuré, avec ses actifs financiers. Cette fois-ci, prenons de la hauteur – mais au sens propre – en revenant sur les déboires actuels de la NASA et le retour sur Terre de ses échantillons martiens. Un bel exemple d’erreur de planification qui affecte nos raisonnements sur la temporalité, les coûts, les risques et les bénéfices de nos décisions financières.   

Portrait de Edouard Camblain

Edouard Camblain

Conseiller en investissement chez Société Générale Private Banking.

Sommes-nous plus performants que les ingénieurs de la NASA ?

Il y a quelques semaines, l’agence spatiale américaine (« NASA ») a annoncé1 chercher des solutions plus rapides et moins coûteuses pour rapporter sur Terre des roches prélevées sur Mars et ceci après un audit indépendant concluant que ses prévisions initiales étaient « irréalistes en matière de budget et de calendrier ». Il s’agit en effet d’un doublement des coûts qui atteindraient finalement 11 milliards de dollars et d’une arrivée des échantillons prévue vers 2040 plutôt que vers 2030 ! Des écarts de plus de cinq milliards de dollars et de dix ans, de quoi laisser perplexe ! 

Pour autant, dans nos prévisions régulières, pouvons-nous imaginer être plus fiables que ces ingénieurs hors pair, évoluant au sein d’une organisation scientifique et rigoureuse ? La réponse se trouve dans notre comportement : finalisation à la dernière minute des achats de Noël ou des tâches administratives, retards dans nos différents travaux (bricolages…), dépassement du budget des vacances, sous-estimation de la longueur du trajet en voiture… Sans compter le retard et la dérive des coûts des travaux immobiliers, des projets informatiques, professionnels…

Si la mauvaise expérience de la NASA est récente, l’erreur de planification a été mise en lumière, par les chercheurs Amos Tvesky et Daniel Kahneman2, dès 1977. Pour eux, les individus cherchant à faire des prévisions de délais ont tendance à se reposer sur leurs intuitions qui sont souvent erronées. La répétition systématique de ces erreurs les a incités à conclure à l’existence d’un biais cognitif, sans l’étayer par des expériences. Celles-ci ont été menées plus tard, comme par exemple en 19943 lorsque des étudiants en psychologie devaient estimer la durée nécessaire pour finir leur thèse. Alors que la majorité des étudiants aura mis 55.5 jours (30% seulement respectant le délai anticipé), ils avaient en moyenne prévu 33,9 jours, 27,4 jours « si tout se déroulait le mieux possible » et 48,6 jours « si tout allait le plus mal possible » …

La définition initiale de l’erreur de planification a été étendue en 2003 (par Daniel Kanheman et Dan Lovallo4) à la sous-estimation des coûts et des risques ainsi qu’à la surestimation des bénéfices des décisions. Ces erreurs reposent sur différents mécanismes dont le biais d’optimisme, la sur-confiance ou encore l’oubli des expériences antérieures.     

De la roche de mars… à la pierre angulaire de nos décisions

Dans la mesure où l’anticipation est l’une des pierres angulaires de nos finances personnelles, ces dernières peuvent être sévèrement impactées par l’erreur de planification. A titre d’exemples, les conséquences peuvent se matérialiser dans la création ou, au contraire, la cession totale ou partielle d’une entreprise, dans la conduite d’un projet immobilier, dans une mobilité à l’international, dans la restructuration globale d’un patrimoine financier…
L’erreur de planification peut induire des délais inattendus pouvant menacer certaines échéances calendaires clés (fin d’année fiscale par exemple, dates limites de compensations de plus ou moins- values …), la vitesse de retour sur investissement ou encore le succès de l’opération financière. De même, ce biais peut induire des dépassements de budgets remettant parfois en cause le rationnel financier d’une opération ou d’un placement. 

Ainsi, l’erreur de planification affecte à la fois i) la composante rendement d’un projet par la sous-évaluation des investissements nécessaires, la surestimation des bénéfices et la rapidité d’exécution et ii) la composante risque par la sous-évaluation de celui-ci. 

La mise en place de quelques garde-fous aide à se prémunir de ce biais : 

  • S’assurer d’un regard extérieur : l’erreur de planification nous amène également à surévaluer le temps et le budget qu’un tiers mettra à réaliser ses tâches… ce qui est une sous-confiance bienvenue pour contrebalancer notre propre sur-confiance ! 

  • Décomposer en plusieurs tâches la mise en œuvre d’une décision pressentie pour chiffrer correctement les coûts et les délais de l’ensemble ;

  • Prendre en compte le scénario le plus défavorable : dans l’étude mentionnée plus haut, le délai estimé dans le pire des cas… restait insuffisant !

Pour qui aurait mal estimé le temps nécessaire à l’écriture de cette contribution, son contenu est rassurant, un ingénieur de la NASA n’aurait pas mieux estimé !

1https://www.nasa.gov/news-release/nasa-sets-path-to-return-mars-samples-seeks-innovative-designs/

2« Intuitive prediction: Biases and corrective procedures »; A. Tvesky et D. Kanheman; 1977

3« Exploring the “planning fallacy”: Why people underestimate their task completion times. »; R. Buehler, D. Griffin, M. Ross; 1994.

4« Delusions of Success: How Optimism Undermines Executives’ Decisions (hbr.org) »; D. Kanheman et D. Lovallo; 2003

AVERTISSEMENT GENERAL :

 

Société Générale Private Banking est la ligne métier du Groupe Société Générale opérant à travers son siège au sein de Société Générale S.A. et de départements, succursales ou filiales, localisés sur les territoires mentionnés ci-après, agissant sous la marque « Société Générale Private Banking » et distributeurs du présent document.

 

Le présent document, de nature publicitaire, n’a pas de valeur contractuelle. Son contenu n’est pas destiné à fournir un service d’investissement, il ne constitue ni un conseil en investissement ou une recommandation personnalisée sur un produit financier, ni un conseil ou une recommandation personnalisée en assurance, ni une sollicitation d’aucune sorte, ni un conseil juridique, comptable ou fiscal de la part d’une quelconque entité relevant de Société Générale Private Banking.

 

Les informations contenues sont données à titre indicatif, peuvent être modifiées sans préavis, et visent à communiquer des éléments pouvant être utiles à une prise de décision. Les informations sur les performances passées éventuellement reproduites ne garantissent en aucun cas les performances futures.

 

Les banquiers privés des entités Société Générale Private Banking sont à la disposition des investisseurs potentiels pour leur fournir de plus amples informations sur les déclinaisons, au sein de l’entité Société Générale Private Banking concernée, de la thématique présentée dans ce document.

Le présent document est confidentiel, destiné exclusivement à la personne qui le consulte, et ne peut être ni communiqué ni porté à la connaissance de tiers, ni reproduit totalement ou partiellement, sans accord préalable et écrit de l’entité Société Générale Private Banking concernée.

 

Aucune entité relevant de Société Générale Private Banking ne peut en aucun cas être tenue responsable pour toute décision prise par un investisseur sur la base des seules informations contenues dans ce document.

 

Le groupe Société Générale maintient effective une organisation administrative prenant toutes les mesures nécessaires pour identifier, contrôler et gérer les conflits d’intérêts. A cet effet, les entités Société Générale Private Banking ont mis en place une politique de gestion des conflits d’intérêts permettant de gérer et prévenir les conflits d’intérêts. Pour plus de détails, les clients de Société Générale Private Banking peuvent se reporter à la politique de gestion des conflits d'intérêts disponible sur simple demande auprès de leur banquier privé.

 

Société Générale Private Banking a également mis en place une politique de traitement des réclamations formulées par ses clients, disponible sur simple demande auprès de leur banquier privé ou sur le site Internet de Société Générale Private Banking (www.privatebanking.societegenerale.com).

 

AVERTISSEMENTS SPÉCIFIQUES PAR JURIDICTION

France : Sauf indication contraire expresse, le présent document est publié et distribué par Société Générale, banque française autorisée et supervisée par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, sise 4, place de Budapest, CS 92459, 75436 Paris Cedex 09, sous la supervision prudentielle de la Banque Centrale Européenne (« BCE ») et enregistrée auprès de l’ORIAS en qualité d’intermédiaire en assurance sous le numéro 07 022 493 orias.fr. Société Générale est une société anonyme française au capital de 1 003 724 927, 50 euros au 17 novembre 2023, dont le siège social est situé 29, boulevard Haussmann, 75009 Paris, et dont le numéro d'identification unique est 552 120 222 R.C.S. Paris. De plus amples détails sont disponibles sur demande ou sur www.privatebanking.societegenerale.com