Interview croisée : Clés de compréhension sur la philanthropie et la finance solidaire
La philanthropie
Le marché français de la générosité représente aujourd'hui 16 milliards d'euros distribués chaque année par les associations et les fondations à des causes d'intérêt général1. Les dons des Français (particuliers et entreprises) représentent quant à eux un peu plus de 8,2 milliards d'euros chaque année.
Les entreprises comme les particuliers peuvent s’impliquer pour soutenir la cause qui leur tient à cœur, en faisant des dons à des associations ou en créant une fondation (ou un fonds de dotation) familial ou d’entreprise. Le nombre de fondations et de fonds de dotation est en forte croissance, ce qui souligne le souhait des philanthropes de passer d’une générosité ponctuelle, à une générosité pérenne et structurée. En 2024, on dénombre en France 5 647 fonds de dotation et fondations en activité2. De plus, parmi les entreprises qui s’impliquent, nous constatons que le mécénat n’est plus l’apanage des grandes sociétés cotées et que les TPE (très petites entreprises), et PME (petites et moyennes entreprises) s’impliquent de manière croissante, souvent à échelle territoriale. Si les thématiques de la solidarité et de la santé demeurent populaires, la cause environnementale est en forte croissance.
Le profil des philanthropes évolue : ils ne sont plus uniquement animés par un sentiment de charité traditionnelle, qui se traduit par quelques dons ponctuels versés à de grands organismes caritatifs une fois par an, et sans suivi de leur don. Les philanthropes du XXIe siècle se muent en « philentrepreneurs » : une âme généreuse qui pratique la philanthropie comme on pilote une entreprise, en suivant un business plan, une stratégie, et en souhaitant mesurer concrètement l’impact de son don au moyen d’indicateurs de performance concrets. Nous observons une hybridation de la philanthropie : les donateurs continuent à faire des dons, et cela de façon croissante. Un don est absolument gratuit et sans contrepartie. Cependant, ces philanthropes tendent aujourd’hui à inclure une dimension d’impact dans la gestion de leur patrimoine, en utilisant des instruments financiers qui allient utilité sociale et rentabilité financière.
La Finance Solidaire
Là où la finance verte se focalise sur les enjeux environnementaux et climatique, la finance solidaire se concentre sur le financement de projet à impact social : accès à l’emploi, accès au logement, entreprenariat dans les pays en développement etc…
D’un côté, il y a les porteurs de projets à fort impact social ( fondations, associations, coopératives…) qui ont un besoin de financement. De l’autre, nous trouvons les banques, les assurances, les mutuelles, les sociétés de gestions qui financent ces projets soit directement, soit à travers la commercialisation de produits solidaires.
A l’instar de la Finance Verte avec le label « Green Fin3 », la finance solidaire dispose de son propre label « Finansol ». Créé en 1997, ce label repose sur des critères stricts de solidarité visant à :
Garantir un fléchage de l’épargne vers des projets et des acteurs solidaires.
Assurer une contribution solidaire substantielle.
Il existe deux types de produits d’épargne solidaire :
Les produits d’investissement solidaire dont les montants placés servent à financer des projets d’utilité sociale.
Les produits de partage pour lesquels au moins 25% de l’intérêt généré est reversé sous forme de dons à une association.
La finance solidaire présente de nombreux atouts :
Diversification des causes soutenues : éducation, logement, santé, lutte contre la pauvreté et l’exclusion.
Diversité géographique : soutien de projets dans les régions, jusqu’à des initiatives internationales.
Variété des supports financiers : des livrets dont le capital est garanti à des produits d’investissement pouvant présenter un risque en capital.
Certains de ces investissements peuvent par ailleurs, à date et sous conditions, présenter des avantages fiscaux.
Ces atouts expliquent la progression de l’épargne solidaire, qui atteint un encours global de 30 ,2 milliards d’euros en 2023 (en France), selon le baromètre de la finance solidaire en 2024. Cela représente une augmentation de près de 4 milliards d'euros par rapport à 2022, soit une hausse de 15%. (+15 %)4.
Au-delà de la finance solidaire, des innovations continuent d’émerger pour soutenir le secteur associatif. Parmi ces initiatives du secteur financier on retrouve :
Les cartes de crédits caritatives pour lesquelles chaque utilisation libère un don vers l’association choisie par le client, et dont le logo apparaît sur la carte caritative.
Des fonds qui rétrocèdent une partie de leur frais de gestions en faveur du secteur associatif.
Des produits d’investissement à composante caritative dont le soutien financier sera indexé sur la performance des produits et des marchés.
A l’image des arrondis de caisse, des arrondis sur salaire, etc proposés par la grande distribution, ces initiatives visent à simplifier les dons tout en renforçant la visibilité du secteur associatif.
Ces démarches variées et innovantes reflètent une volonté croissante d’intégrer la composante solidaire dans l’univers financier.
Responsable de l’accompagnement philanthropique chez Société Générale Private Banking.
Ingénieur en finance durable chez Société Générale Private Banking.
3 Green Fin :Créé par le ministère, le label Greenfin garantit la qualité verte des fonds d’investissement et s’adresse aux acteurs financiers qui agissent au service du bien commun grâce à des pratiques transparentes et durables. Le label a la particularité d’exclure les fonds qui investissent dans des entreprises opérant dans les énergies fossiles.
4 Édition 2024 : +15% pour la finance solidaire et une attractivité grandissante auprès des Français
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