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Notre Point de Vue - Novembre 2020 - Naviguer en mer agitée

Situation macro-économique
Ces dernières semaines, une hausse des nouveaux cas d’infection à la COVID-19 a été observée dans une grande partie de l’Europe et des Etats-Unis, suivie d’une augmentation des hospitalisations et des décès. La confiance des chefs d’entreprise demeure élevée aux Etats-Unis, mais a commencé à se dégrader récemment en Europe continentale, en particulier dans le secteur des services. Il est désormais probable que de nombreux gouvernements mettent en œuvre des mesures de confinement (peut-être à titre temporaire) afin d’atténuer les pressions exercées sur les hôpitaux, et les économies sont maintenant confrontées au risque d’une nouvelle baisse de l’activité. L’Asie semble appelée à rester l’exception à la règle. La croissance du PIB chinois au T3 a accéléré à 4,9% en glissement annuel, sans aucun signe perceptible d’une deuxième vague du coronavirus.

Banques centrales
Le ralentissement attendu de la croissance pourrait limiter les pressions inflationnistes à travers le monde. Dans la zone euro par exemple, l’inflation sous-jacente (c’est-à-dire hors denrées alimentaires et énergie) n’a augmenté que de 0,2% sur les douze derniers mois. Les banques centrales se tiennent prêtes à assouplir encore leur politique monétaire pour atténuer les effets de la pandémie, mais nous estimons que la Réserve fédérale (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE) opteront pour le statu quo jusqu’à leurs réunions de décembre. Selon toute vraisemblance, l’assouplissement prendra la forme de programmes d’achat d’actifs renforcés et étendus (d’obligations d’Etat et d’obligations d’entreprise de qualité) afin de garantir que les coûts d’emprunt restent sous contrôle.

Marchés financiers
Sous l’effet d’une inflation modérée et des achats des banques centrales, les rendements de la plupart des obligations d’Etat devraient demeurer bas, à savoir en territoire négatif après inflation. Toutefois, les obligations d’Etat émergentes produisent un surplus de rendement attractif (ou « portage »). Les obligations d’entreprise Investment Grade (IG) génèrent une prime de rendement suffisante (ou « spread ») pour offrir des rendements réels positifs, mais il convient d’être prudents avec les obligations à haut rendement (High Yield, HY) plus spéculatives, un segment où la croissance atone pourrait peser sur la qualité de crédit. Les actions sont ainsi notre classe d’actifs favorite sur le long terme. Cependant, les turbulences à court terme restent une source de risque et d’instabilité.

Conclusion
Nous maintenons notre exposition aux marchés obligataires où nous continuons de mettre en avant la valeur relative des obligations d’entreprise de meilleure qualité par rapport aux obligations d’Etat d’économies développées. Au sein des marchés actions, nous avons encore réduit notre exposition à l’Europe compte tenu de la baisse d’activité imminente et des incertitudes persistantes sur les futures relations commerciales entre l’UE et le Royaume-Uni. D’autre part, l’Asie sort relativement indemne de la pandémie, et nous estimons que le moteur de la croissance chinoise entraînera dans son sillage d’autres économies régionales – ainsi, nous sommes passés à fortement Surpondérer sur les actions d’Asie émergente. S’agissant des matières premières, nous avons revu à la baisse notre exposition au pétrole à Sous-pondérer et continuons de préférer l’or.

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Conformément à la réglementation en vigueur, nous informons le lecteur que ce document est qualifié de document à caractère promotionnel. CA159/S2/20

Responsable de la Stratégie d’Investissement Société Générale Private Banking