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Focus Stratégie - Le début d'une guerre commerciale

Les États-Unis passent à l’acte sur les droits de douane. Si M. Trump avait été clair durant sa campagne sur sa volonté d’une politique protectionniste, il a surpris par la rapidité, l’ampleur et l’étendue des hausses de droits de douane. La Chine, le Canada et le Mexique, ainsi que l’acier et l’aluminium, ont déjà été touchés, et les menaces sont fortes d’une extension aux biens européens dès avril.

Une cartographie des échanges commerciaux des États-Unis et de l’Europe montre que le déficit commercial américain s’est nettement dégradé depuis le Covid. Il est élevé notamment vis-à-vis de la Chine, de l’Union Européenne, de l’ASEAN, des économies développées d’Asie et du Mexique. Il porte principalement sur les biens de consommation, les biens de capitaux et les automobiles. Les États-Unis affichent en revanche un excédent commercial sur les services. La zone euro, dans son ensemble, affiche un excédent commercial. Elle apparaît déficitaire seulement vis-à-vis de la Chine. La France affiche un déficit modéré, essentiellement dû à l’énergie. L’exposition de la France aux hausses de droits de douane américains est limitée au niveau macro, mais pourrait fragiliser des secteurs comme l’aviation, la pharmacie ou l’alimentation.

Protectionnisme : si les objectifs sont multiples, l’efficacité resterait limitée. Le gouvernement américain a annoncé différentes raisons pour justifier sa politique commerciale protectionniste : réindustrialiser son économie, réduire sa dépendance vis-à-vis de la Chine, réduire le déficit budgétaire fédéral et rééquilibrer certains déséquilibres mondiaux. Cependant, une hausse des droits de douane, même significative, ne devrait avoir qu’un effet limité sur ses objectifs.

Un risque de plus d’inflation et moins de croissance. Pour l’économie américaine, la hausse des droits de douane se traduirait par plus d’inflation et une croissance plus faible qu’attendue en début d’année, jouant un rôle équivalent à une hausse des taxes sur la consommation. Pour le reste du monde, le Canada et le Mexique subiraient un choc important sur la croissance, compte tenu de l’importance du commerce avec les États-Unis pour leur économie. Pour la zone euro, ces mesures devraient aussi avoir un effet négatif sur l’activité, mais nettement plus limité étant donné le moindre poids du commerce américain.

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