La finance verte face à l’urgence climatique
Le développement durable, selon Le rapport Brundtland de 1987, vise à répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Il s’appuie sur trois piliers : l’environnement, la société et l’économie.
L’Accord de Paris : Un texte fondateur
L’accord de Paris, signé le 12 décembre 2015, est un traité juridiquement contraignant visant à limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C et ne surtout pas dépasser les +2°C par rapport aux niveaux préindustriels. Pour atteindre cet objectif, l’humanité doit viser la neutralité carbone d’ici 2050, c’est-à-dire que les émissions de gaz à effet de serre (GES) ne doivent pas excéder ce que la planète peut absorber.
Le défi de la réduction des émissions
Pour atteindre cette neutralité carbone, chaque individu et entreprise doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 7% par an, et ce jusqu’en 2050. Un challenge car aujourd’hui, plus de 80% des énergies primaires consommées sont issues de combustibles fossiles : un tiers provient du pétrole, un quart du gaz et cinquième du charbon, des sources d’énergies fortement émettrices de CO2, principal gaz à effet de serre (GES).
Adapter nos modes de vie
Pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, les pays signataires doivent mettre en œuvre des plans d’action climatique. Aussi, les individus doivent adapter leur mode de vie : la façon de manger, de se loger, de se déplacer et de consommer doit évoluer pour être compatible avec un développement à faibles émissions de GES. Cette transition concerne également le système financier, qui doit orienter ses flux financiers vers des activités plus durables
Ingénieur en finance durable chez Société Générale Private Banking France
Le rôle de la finance durable
Le coût estimé de cette transition climatique se situe entre 30 et 65 milliards d'euros par an1. Les investissements publics à eux seuls ne suffiront donc pas à la financer, et c’est la raison pour laquelle la finance durable est indispensable pour faire le lien entre les porteurs de projets œuvrant pour cette transition et les investisseurs privés capables de financer ces initiatives. L'enjeu est de taille, car il s’agit de mobiliser l'épargne des ménages, estimée en France à plus de 6 000 milliards d'euros.
Les instruments de la finance durable :
Les obligations vertes (Green Bonds) : titres de créance émise par l’État ou entreprises pour financer des projets liés à l’environnement. En juin 2017, l’Agence France Trésor a émis la première obligation souveraine verte pour 8 milliards d’euros, avec une demande atteignant 98 milliards d’euros, témoignant ainsi de l’appétit des investisseurs à vouloir soutenir cette transition.
Les indices et fonds thématiques PAB (Paris Aligned Benchmark) et CTB (Climate Transition Benchmark) : Depuis 2016, ces indices visent à investir dans des entreprises respectant la trajectoire de décarbonation de l’accord de Paris
Les fonds labellisés Green Fin : Ces fonds, audités par des organismes tiers indépendants tels qu’EY France, Novethic et Afnor, qui mesurent la contribution effective de investissements à la transition énergétique et écologique.
Les régulateurs sont des acteurs clés dans l’évolution de la finance verte. Des cadres législatifs tels que la Taxonomie verte (2020), la SFDR (sustainable Finance Disclosure Regulation - 2021), la CSRD (Corporate Sustainibility Reporting Directive - 2024), et la loi Énergie-Climat (2019) fournissent un cadre pour :
Créer un langage commun pour la finance durable
Faciliter l’identification des projets responsables par les investisseurs, les intermédiaires financiers et les régulateurs.
Inciter l’ensemble des acteurs économiques à adopter des pratiques compatibles avec la transition énergétique.
Le succès du Protocole de Montréal : Une illustration de l’efficacité des régulations
Un exemple concret du succès d’une réglementation internationale est le Protocole de Montréal de 1987, visant à protéger la couche d'ozone. En régulant l'usage des CFC (chlorofluorocarbures), principalement présents dans les aérosols, les industriels ont été contraints de trouver des alternatives. Cela a permis de réduire significativement les émissions de ces gaz nuisibles et, au fil du temps, de restaurer la couche d'ozone.
Conclusion
Aujourd'hui, la finance verte est indispensable pour répondre à l'urgence climatique, en canalisant les ressources financières nécessaires vers des projets durables et en transformant les comportements économiques pour un avenir plus respectueux de la planète.
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