Weekly Update - "Pour beaucoup, 2023 ressemblera à une récession"
Le Fonds Monétaire International révise à la baisse ses prévisions de croissance. Il souligne en outre que les risques pour la stabilité financière s’intensifient. Ces messages nous confortent dans notre choix de prudence pour notre allocation stratégique.
Baisse des prévisions de croissance avec risques baissiers toujours élevés. Au cours de ses rencontres annuelles, le FMI a annoncé réviser une nouvelle fois à la baisse ses prévisions de croissance pour 2023 à 2,7%, après 3,2% en 2022. Les raisons principales de ces révisions sont la poursuite de la guerre en Ukraine et ses conséquences pour l’énergie en Europe, la persistance des effets de l’inflation sur le pouvoir d’achat, le ralentissement chinois plus important que précédemment anticipé. Plus d’un tiers de l’économie mondiale se contracterait ainsi cette année ou l’année prochaine. Notamment, l’Institution affiche une récession pour l’Allemagne et l’Italie, tandis que la France continuerait de croître à près de 1%. Le rapport évalue en outre à 25% la probabilité que la croissance mondiale soit en dessous de 2% en 2023, ce qui n’est arrivé que lors de cinq crises depuis les années 1970. Le FMI estime que l’inflation va commencer à diminuer à partir de la fin de cette année tout en restant durablement plus élevée que précédemment estimé, elle passerait de 8,8% en 2022 à 6,5% en 2023. Ce profil d’inflation inciterait les banques centrales à poursuivre le durcissement de leur politique monétaire.
Vigilance accrue sur la stabilité financière. Le FMI explique par ailleurs que le contexte de ralentissement plus important de la croissance et de resserrement des politiques monétaires serait une source de risques accrus. Il détaille ainsi différentes sources de tensions : les risques pour le financement des pays émergents dans un contexte de durcissement des conditions financières ; le risque de turbulences sur les marchés financiers à l’image des tensions fortes toujours en cours au Royaume-Uni ; le risque de contagion de la crise immobilière chinoise au secteur bancaire du pays.
Maintien de la prudence dans nos choix de stratégie d’investissement. Le contexte « à risques » présenté par le FMI nous conforte dans notre choix de prudence renforcée. Nous conservons ainsi notre sous-pondération sur les marchés actions sur quasiment l’ensemble des régions en accordant en outre une grande place aux secteurs défensifs et résilients. Les risques de ralentissement économique plus marqué ainsi que les risques sur la stabilité financière sont cohérents avec notre position de surexposition sur les marchés obligataires américains. Nous considérons en effet que les taux y présentent des rendements attractifs, notamment en termes réels et que cette classe d’actifs conserve un statut de valeur refuge en cas de tensions financières encore plus importantes.
Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer la situation des marchés financiers britanniques ainsi que celle de la Réserve Fédérale Américaine.
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