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Réclamations

L’heure tourne… mais nos tendances sont intemporelles !

Comme chaque année, la fin du mois de mars sera marquée par le changement d’heure dans plusieurs pays. Le passage à l’heure d’été constitue ainsi l’occasion de s’arrêter sur les préférences liées au temps dans nos décisions financières.

La guimauve de notre enfance est intemporelle : nous restons de grands enfants !

Bien que l’horizon de temps que nous fixons à nos investissements dépasse heureusement le tour du cadran, nous accordons une prépondérance aux considérations très court terme, avec une recherche de bénéfices immédiats. La célèbre expérience du marshmallow(1) dans laquelle les enfants sont récompensés par deux guimauves s’ils résistent à la tentation de déguster celle placée sous leurs yeux durant vingt minutes, changerait de forme à l’âge adulte : comment surmonter la difficulté à se projeter dans un futur éloigné pour saisir des opportunités financièrement plus intéressantes ?

Un phénomène dit « d’actualisation hyperbolique » (ou biais de préjugé présent) nous pousse à préférer des récompenses immédiates aux récompenses ultérieures, comportant implicitement un risque de non-occurrence plus élevé. Plus encore, nous préférerons une récompense rapide bien que plus modeste (2 euros de réduction sur chaque passage chez le chocolatier) à une remise plus conséquente mais éloignée (12 euros de réduction au cinquième passage en caisse). Transposé à nos finances, nous préférons un placement offrant un bénéfice moindre mais rapide à un bénéfice plus important mais à une échéance plus lointaine. Les chercheurs(2) ont démontré que le sucroît de rémunération  exigé pour accepter de percevoir une somme de façon différée est relativement élevé, d’autant plus chez les personnes qui favorisent leur bien-être immédiat (pas de régime alimentaire, consommation d’alcool, etc.) sans se soucier de leur propre futur.

Vingt minutes ou plusieurs décennies : même difficulté !

Les réflexions patrimoniales longs termes (planification) sont difficiles à mener en l’absence d’attention portée aux échéances éloignées de plusieurs décennies telles que la retraite ou la transmission, phases souvent relativement impréparées. La détention même de placements long terme est rendue plus compliquée par la difficulté à planifier et par notre préférence marquée pour le présent.

Au-delà du manque d’anticipation, l’extrême concentration sur les échéances proches induit généralement un suivi trop fréquent des performances financières et le développement d’une forte crainte de la perte au détriment de la performance long terme, ce que les chercheurs baptisent « myopie de l’aversion à la perte ». Cette aversion engendre une crainte des investissements perçus comme risqués (les actions par exemple), indépendamment des perspectives long terme. Une étude de 1997(3) a ainsi mis en évidence qu’un investisseur à qui on promettra de pouvoir consulter son portefeuille tous les mois choisira de n’être exposé aux actions qu’à hauteur de 60% d’un investisseur pouvant consulter ses avoirs annuellement.

On n’oubliera pas que la réputation des nationalités quant à la perception de la ponctualité est hétérogène : nous sommes culturellement plus ou moins bien lotis pour être ponctuels. Mais… minute ! Cette diversité dépasse le cadre du simple retard au rendez-vous ! Une étude de référence(4) souligne la forte hétérogénéité des préférences de temps(5) selon les pays, notamment pour des raisons culturelles (individualisme, évitement de l’incertitude, sensibilité au long terme) : ce qui est long pour certains (perspectives d’investissement, patience pour retrouver sa mise…) ne l’est donc par forcément pour les investisseurs du pays voisin.

Arrêtons-nous là pour ne pas prendre trop de votre temps !

 


(1) Etude (« Cognitive and attentional mechanisms in delay of gratification ») de W. Mischel, E. Ebbesen et A. Raskoff, 1972

(2) Etude “Risk and Myopic financial decisions” de Michael S. Finke, Sandra J. Huston, 2015

(3) Etude “The Effect of Myopia and Loss Aversion on Risk Taking: An Experimental Test” de R. Tversky, D. Kahneman, et A. Schwartz, 1997

(4) Etude “How Time Preferences Differ: Evidence from 53 Countries”, M. Wang, M-O. Rieger et H. Thorsten, 2015

(5) Vient de « time preference » qui se traduit par préférences de temps. La valeur donnée au temps (dépenser maintenant ou plus tard) mais aussi la patience.

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Édouard Camblain Conseiller en Investissement