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L’atténuation du changement climatique est-elle encore possible ? - Décryptage du 3ème Rapport du GIEC sur le climat

Le 4 avril 2022, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a publié son troisième rapport dédié au changement climatique. En août 2021, son premier rapport dressait un état des lieux alarmiste du changement climatique et de son impact sur notre planète. Il y a été démontré que malgré les effets déjà irréversibles sur la biodiversité du réchauffement climatique causé par l’Homme, la hausse de la température pouvait encore être limitée à 2°C grâce à la mise en place d’actions favorisant la neutralité carbone. Fort de ces constats, le second rapport publié en février 2022 est allé encore plus loin en analysant les impacts du changement climatique sur les écosystèmes, la biodiversité et des communautés humaines, en surlignant l’importance d’une transition écologique qui ne néglige par l’aspect social. Pour cette troisième édition, le GIEC dresse un bilan des émissions passées et présentes et propose des solutions qui permettraient de diviser par deux nos émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030. Il s’agit du premier rapport du GIEC qui analyse en profondeur la manière dont notre comportement, nos choix et notre mode de consommation peuvent contribuer à l’atténuation du changement climatique. Le message est encourageant ! Nous avons la possibilité d’y parvenir mais pour que cet objectif reste atteignable, cela nécessite une accélération des politiques climatiques avant 2025.

Quel est le bilan sur la dernière décennie 2010–2019 ?

Les émissions totales nettes de Gaz à Effet de Serre (GES) n’ont cessé d'augmenter au cours de la période 2010-2019. Les émissions moyennes annuelles ont même atteint un record historique depuis 1850.  Ce sont les secteurs de l’Industrie, de l’Energie et de l’Agriculture qui contribuent à 80% des émissions de GES.

 

repartition emissions nettes de GES en 2019

À l'échelle mondiale, les 10% des ménages ayant les revenus par habitant les plus élevés contribuent à eux seuls à plus d’un tiers des émissions mondiales de GES. A contrario, les 50% des ménages ayant les revenus les plus faibles ne contribuent qu’à hauteur de 15 % des émissions de GES. Notons néanmoins un point plutôt positif qui concerne l'éradication de l'extrême pauvreté et l’atteinte d’un niveau de vie décent dans ces régions qui n’est pas remis en cause d’un point de vue climat. En effet, c’est plutôt aux pays développés de s’atteler à cette transition.  Dans le cadre de l’Accord de Paris, l’ensemble des pays signataires se sont engagés pour limiter la hausse de la température mondiale. Toutefois, ces engagements restent insuffisants selon le GIEC pour atteindre la neutralité carbone à 2050.

Quelles sont les mesures d’atténuation ?

Ne rien faire coûte plus cher que de mettre en place des mesures d’adaptation et de mitigation. Le coût global de la limitation du réchauffement à 2°C est inférieur aux avantages que cette transition juste pourrait engendrer.(2) Le GIEC liste un certain nombre de solutions à moins de 100 dollars par tonne de CO2 qui pourraient réduire les émissions mondiales de moitié d’ici 2030 notamment au travers de projets liés aux énergies renouvelables (énergie solaire et éolienne, …). Le tableau ci-dessous présente les mesures d’atténuation sur les secteurs clés de la transition.


  • Energie 

- Limiter notre dépendance aux énergies fossiles : arrêter de développer des nouvelles infrastructures et stopper les subventions.
- Opérer une transition vers des sources d’énergie zéro carbone, telles que les énergies renouvelables. Grâce aux avancements technologiques, le coût est en forte baisse depuis 2010.  
- Continuer à investir dans les méthodes d’élimination ou de captation du dioxyde de carbone (Carbon Dioxyde Removal, CDR). Ces technologies nous permettront de contrebalancer les émissions résiduelles.

  • Industrie   

Il est possible d’atteindre la neutralité carbone dans l’Industrie, mais cela demande la coordination de l’ensemble de la chaîne de valeur pour promouvoir les options de mitigation : 
- Gestion de la demande, 
- Efficacité de l’énergie et des matériaux, 
- Économie circulaire,
- Transformation des process de production

  • Bâtiments    

Lors de la phase de construction, il est possible d’utiliser des matériaux à faibles émissions, intégrer lors de phases d’utilisation des énergies renouvelables et mettre en place des systèmes de recyclage et de réutilisation des matériaux. Par la suite, il est possible de poursuivre des travaux d’isolation des bâtiments.

  • Transports

L’électrification des véhicules, l’utilisation des bio-carburants et de l’hydrogène constituent des bénéfices non seulement relatifs à l’atténuation des émissions de GES mais aussi dans la qualité de l’air et l’accès équitable aux services de transport.


Pour limiter la hausse des températures à 1.5°C, des changements comportementaux doivent également être mis en place. A titre individuel, il existe plusieurs options d’atténuation efficaces comme : opter pour un régime alimentaire à prépondérance végétale, éviter le gaspillage, favoriser les moyens de locomotions non polluants (vélo, marche à pied, etc) ou encore éviter les vols à long-courriers. Ces stratégies au niveau global pourraient permettre de réduire les émissions de GES à l'échelle mondiale de 40 à 70 % d’ici 2050. Les gouvernements ont un rôle important à jouer dans ce processus par le biais des subventions, des plans de soutiens ou de programmes d’urbanisation pensés pour limiter l’utilisation des transports polluants et soutenir la rénovation des logements.

Ces actions pour atténuer et s’adapter au changement climatique sont essentielles pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD). La transition devra se faire de manière juste. Bien que certains métiers pourraient tendre à disparaître, la transition énergétique pourrait créer davantage de possibilités d'améliorer les compétences et créer de nouvelles opportunités d’emploi dans certains secteurs.

Quel rôle les acteurs financiers ont-ils à jouer ?

Malgré la tendance, les flux financiers vers l’atténuation du changement climatique ne sont pas suffisants pour atteindre l’objectif fixé. Entre 2020 et 2030, les investissement annuels qui permettront d’atteindre le scénario des Accords de Paris  limitant le réchauffement à 2°C ou 1,5°C devront être trois à six fois supérieur aux niveaux actuels. Il existe suffisamment de capitaux et de liquidités dans le monde pour combler les déficits d'investissement, mais subsistent des obstacles à la réorientation des capitaux vers l'action climatique. Chez Société Générale Private Banking, nous sommes convaincus que tous les secteurs doivent participer à cette « transition juste ». C’est notamment le cas pour les entreprises dans les secteurs à fort impact climatique. En tant qu’acteurs responsables, nos sociétés de gestion dédiées, SG 29 Haussmann et SGPWM ont la volonté d’accompagner ces entreprises dans leur stratégie de décarbonisation et faire émerger les pratiques responsables qui prennent en compte les enjeux liés à une transition juste.


SG 29 Haussmann et Société Générale Private Wealth Management (SGPWM) s’inscrivent dans un objectif de neutralité carbone d'ici 2050. Elles ont rejoint les accords
UNPRI en 2020 et l’initiative Net Zero Asset Managers en 2022.

“Le climat est notre avenir, notre avenir est entre nos mains.” (Source : GIEC)

 


(1) AFAUT : Agriculture, Forêts et Autres Utilisations des Terres

(2)"Les options d'atténuation coûtant 100 USD/tCO2-eq ou moins pourraient réduire les émissions mondiales de GES d'au moins la moitié du niveau de 2019 d'ici 2030 (degré de confiance élevé). Le PIB mondial continue de croître dans les trajectoires modélisées10 mais, sans tenir compte des avantages économiques des mesures d'atténuation liés aux dommages évités du fait des changements climatiques ni de la réduction des coûts d'adaptation, il est inférieur de quelques pour cent en 2050 par rapport aux trajectoires sans atténuation au-delà des politiques actuelles. Dans la plupart des publications évaluées, les avantages économiques mondiaux d'une limitation du réchauffement à 2 °C sont supérieurs au coût de l'atténuation."

Source : https://plateforme-wallonne-giec.be/assets/documents/Lettre25/WGIII_SPM_messages_cles_FR.pdf 

 


Voir la vidéo du GIEC sur le rapport : https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg3/resources/presentations-and-multimedia YouTube link

Source : GIEC, 2022: Summary for Policymakers. In: Climate Change 2022: Mitigation of Climate Change. Contribution of Working Group III to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [P.R. Shukla, J. Skea, R. Slade, A. Al Khourdajie, R. van Diemen, D. McCollum, M. Pathak, S. Some, P. Vyas, R. Fradera, M. Belkacemi, A. Hasija, G. Lisboa, S. Luz, J. Malley, (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge, UK and New York, NY, USA. doi: 10.1017/9781009157926.001